Algérie

La détresse des entreprises du BTPH à Tizi Ouzou



La détresse des entreprises du BTPH à Tizi Ouzou
Les dernières augmentations qui ont touché les matériaux de construction ont sérieusement affecté de nombreuses entreprises spécialisés en bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH) implantées dans la wilaya de Tizi Ouzou.Par le biais de l'Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea), les entrepreneurs de Kabylie alertent les pouvoirs publics quant au devenir de leurs entreprises qui subissent de graves préjudices.Ils relèvent que l'augmentation des prix du ciment et du rond à béton constitue leur préoccupation majeure. "Ces deux matériaux essentiels dans la réalisation de n'importe quel projet en BTPH ont connu ces deux derniers mois une augmentation des prix excessive. Le rond à béton est passé de 5 000 DA à 8 000 DA le quintal, alors que le ciment, qui était à 700 DA dans les cimenteries, est vendu actuellement à plus de 1 800 DA le quintal au marché noir alors qu'il y a des jours où il n'est même pas disponible", affirme Mourad Berkane, président de l'Ugea.Cette augmentation du prix du ciment, a-t-il ajouté, est causée principalement par l'arrêt de plus de quatre cimenteries à travers le pays, en citant comme exemple la cimenterie de Sour-El-Ghozlane qui alimente en grande partie la wilaya de Tizi Ouzou. "Elle est à l'arrêt depuis le mois de novembre 2015 pour probablement des travaux de maintenance", indiquera Mourad Berkane, tout en précisant avoir interpellé plusieurs fois les responsables de ces cimenteries en leur proposant même un planning pour effectuer leur maintenance.Concernant les autres matériaux, le président de l'Ugea affirme qu'ils ont tous connu, cette année, une augmentation des prix suite à la hausse du carburant et de l'électricité. Notre interlocuteur soulèvera un autre problème relatif, cette fois, à l'absence de main-d'?uvre."Ce problème demeure à ce jour sans solution. Nous avons de grosses difficultés pour trouver un maçon ou un man?uvre pour nos chantiers. Les rares ouvriers disponibles sur le marché refusent d'être déclarés à la sécurité sociale, sous prétexte qu'ils ont un dossier au niveau des dispositifs d'aide aux jeunes, ce qui nous contraint de les arrêter pour éviter des sanctions de plusieurs organismes tels que la Cnas, la Cacobatph ou l'inspection du travail", dira encore le représentant de l'Ugea qui regrette, en outre, qu'en cette période "le Trésor public est fermé pour un bilan de l'année, ce qui engendre un retard de plusieurs mois pour le payement des entreprises alors que nous sommes tenus de régler toutes les charges fiscales et parafiscales, notamment la Casnos qui, avec sa nouvelle loi plafonnant la cotisation à 640 000,00 DA, est devenue une lourde charge pour l'entreprise". Enfin, d'autres difficultés sont évoquées par le porte-parole des entrepreneurs qui cite, notamment, "la lenteur dans le traitement des dossiers des entreprises à tous les niveaux mais aussi l'exigence par tous les services de la présence de l'intéressé notamment au niveau de la CNRC, sans oublier le calvaire que nous subissons au niveau des cimenteries qui nous demandent un dossier très lourd et exigent même l'original de l'ordre de service".K. Tighilt




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