Algérie

La détresse de 7 familles sinistrées



Logées à l'auberge d'Aïn El-Hammam depuis les incendies ravageurs du mois d'août dernier, qu'a connus la wilaya de Tizi Ouzou, 7 familles sinistrées ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, elles attendent toujours leur relogement. Elles sont livrées à elles-mêmes dans cette structure de la jeunesse et des sports où elles attendent un toit ! Et si durant les premiers temps, des aides parvenaient des quatre coins du pays, depuis quelques jours, ces familles sont obligées de cotiser pour se prendre en charge, affirment-elles."Nous lançons un appel aux autorités pour nous reloger en urgence. Nous sommes là depuis plus de 3 mois, et avec l'arrivée de l'hiver, la situation va empirer pour nous", ont-elles déploré, précisant que les établissements scolaires sont loin du lieu d'hébergement, ce qui fatigue aussi les enfants scolarisés. "Avec le mauvais temps et le froid qui caractérise la région, il sera difficile pour nos enfants d'aller à l'école à pied et sur une longue distance", a indiqué M. Houacine, hébergé avec sa famille dans cette structure qui surplombe la ville de l'ex-Michelet. "Certes, nous sommes hébergés gratuitement, mais il faut savoir que nous souffrons. Nous sommes complètement isolés ! Pis encore, on bloque les activités de l'auberge, ce qui n'est pas normal, et nous sommes conscients du problème", a encore estimé M. Houacine pour qui, il faut des solutions durables à leur problème d'hébergement.
Pour son épouse également, l'hiver arrive et il sera difficile de le supporter dans de telles conditions réputées rudes. "Pour le moment, nous n'avons pas où aller. nous voulons une solution finale", a-t-elle souhaité. "Nous sommes perdus. Pis encore, les aides n'arrivent plus. Même que nous cotisons pour acheter de la nourriture", a affirmé une autre dame, tout en ajoutant que les 7 familles hébergées à l'auberge sont délaissées. "Nous ne pouvons plus vivre dans des conditions pareilles, cloîtrées dans nos petites chambres", a-t-elle ajouté, tout en expliquant qu'elle vit avec son mari, sa fille de 18 ans et ses autres enfants dans une seule chambre à l'auberge.
De son côté, la directrice du centre, Mme Yacini Soraya, a expliqué qu'il reste 7 familles sur les 12 familles hébergées au tout début de l'évacuation. "Les 5 familles qui ont quitté l'auberge ont été prises en charge par des bienfaiteurs, et il reste maintenant 7 familles en détresse", a-t-elle expliqué. "L'auberge est un espace dédié aux activités de jeunesse, et depuis l'installation de ces familles, le centre est bloqué. Nous ne pouvons plus recevoir de délégations des autres wilayas", a regretté la directrice de l'auberge, estimant qu'il est urgent de prendre en charge ces familles, afin de libérer les activités du centre. "Nous comprenons bien que c'est dans un cadre humanitaire, mais cela ne doit pas perdurer, d'autant plus qu'elles vivent dans la précarité", a-t-elle noté. "L'auberge n'est pas réellement leur maison et ces familles ressentent vraiment le besoin de retrouver un toit décent", a-t-elle conclu.

K. Tighilt


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