Algérie

«La détermination du Président est sans faille»



Saïda Neghza, une Dame pas comme les autres. Elle a son propre style, sa manière et ses convictions qu'elle défend sans concession aucune. Si vous lui demandez pour quelle raison, défend-elle le président Abdelmadjid Tebboune, elle n' y ira pas avec le dos de la cuillère. « Il n' y a aucun mal à soutenir le programme du président de la République. Comme il n'y a pas de mal à s'y opposer quand on a des arguments constructifs.» Elle estime que le grand mal «c'est quand on casse l'image de son propre pays», ou encore quand on adopte une posture de girouette changeant au gré du vent et des situations. Elle rappelle à ce propos qu'elle a été pratiquement la seule à monter au front pour croiser le fer avec la Issaba. «Quand j'ai attaqué le FCE, ce n'était pas un problème de personnes entre moi et ceux qui sont, aujourd'hui, en prison. C'était une manière pour moi de défendre mon pays et son économie prise en otage. Je n'ai fait en réalité qu'un devoir de patriote et je continuerai à le faire.» C'est à cette conviction de patriotisme économique qu'obéit le soutien inconditionnel que porte Mme Neghza, à travers son organisation patronale, à la démarche du président Abdelmadjid Tebboune. «Je continuerai à le soutenir car il a un projet, une vision pour le pays, tout le reste est de la politique», tranche-t-elle.L'Expression: Il y a quelques mois, vous aviez rencontré le président de la République. A-t-il été sensible à vos doléances' Lui avez-vous posé les problèmes persistants dans le blocage de l'économie nationale'
Saïda Neghza: À l'occasion de l'audience qu'avait accordée Monsieur le président de la République Abdelmadjid Tebboune, j'ai naturellement abordé le volet économique et, notamment le blocage que présentait l'absence d'un Code d'investissement. Il a été particulièrement sensible à la question ainsi qu'aux autres défis que forment la lutte contre la bureaucratie et les mauvaises pratiques du temps passé. Tout le monde aura remarqué que Monsieur le Président a réservé un suivi continu au Code d'investissement et s'emploie à faire mettre en oeuvre tous les ingrédients pour la réussite de la relance économique du pays.
Le chef de l'Etat a décidé de faire de 2022 une année strictement économique. Les entreprises adhérentes à votre organisation sont-elles prêtes pour ce grand challenge'
Nous nous réjouissons de cette annonce que nous avons nous-mêmes souhaité à l'occasion du Forum international de la femme de décembre 2021 pour que 2022 soit effectivement l'année de l'économie par excellence. Toutes les entreprises et notamment, les opérateurs affiliés à la Cgea s'impatientent d'évoluer dans un climat des affaires sain et libre de toute entrave. Je dois dire que les textes d'application du Code d'investissement ne sont pas encore promulgués, qu'il y a encore un manque de visibilité et que certains responsables sont restés figés sur les anciens standards.
Pensez-vous vous réunir avec les autres organisations patronales justement, pour porter ce challenge'
La Cgea entretient de bonnes relations avec les autres organisations patronales avec lesquelles nous sommes régulièrement en concertation lorsqu'il s'agit des grandes questions économiques nationales, à l'image du Code d'investissement, du projet d'industrie automobile...
Le président français vient d'achever sa visite en Algérie et dans la «Déclaration commune» signée entre les deux Présidents, un aspect important est consacré au volet économique. Comment voyez-vous la participation des entreprises françaises à notre économie, sachant que ces mêmes entreprises accusent un net recul par rapport aux turques et aux chinoises'
S'il est vrai que les entreprises françaises accusent un recul par rapport aux entreprises turques et chinoises, elles demeurent bien présentes sur le territoire national et les échanges entre les deux pays démontrent que la France est un partenaire important. Les entreprises françaises jouissent d'un savoir-faire et d'une technologie très bénéfiques pour nos entreprises désirant nouer des partenariats.
L'Algérie a promulgué un nouveau Code des investissements que d'aucuns ont qualifié de très important. Quelle appréciation portez-vous à ce nouveau Code en votre qualité de présidente d'organisation patronale'
Déjà, il a le mérite d'exister enfin, j'aurai souhaité qu'il aille un peu plus et qu'il renvoie à moins de textes d'application, mais je reste optimiste. Les bonnes pratiques et la motivation de tous dépasseront toutes les entraves.
Mais ça bloque à quel niveau: les banques, les lois ou tout simplement les lourdeurs bureaucratiques'
C'est une chaîne où tous les maillons sont importants. Les banques sont le moteur de tout investissement et ont un avis sur le marché et les projets porteurs. L'administration devra beaucoup plus agir en accompagnateur et facilitateur de projets. Les dispositifs sont mis en oeuvre, à l'image de l'Anade,les start-up, les guichets uniques... Les investisseurs étrangers évoquent des appréhensions quant au transfert des dividendes.
Vous sillonnez le monde, notamment les pays du Golfe dans le cadre de vos activités patronales. Concrètement, avez-vous trouvé un intérêt certain de ces pays pour investir en Algérie'
Les opérateurs économiques rencontrés au cours de mes déplacements, notamment lors de mes activités au sein de l'Organisation Arabe du Travail, de Businessmed, de Businessafrica et de l'Organisation Internationale des Employeurs, m'ont permis de mesurer le degré d'attractivité du marché national et l'intérêt qu'il constitue. En ce moment, j'ai des investisseurs du Qatar, d'Italie et des Emirats arabes unis intéressés par l'investissement dans de grands projets dans l'agriculture, l'industrie et le tourisme. Ils souhaitent la simplification des procédures.
En général, ils visent quels secteurs dans ces investissements'
Tous les secteurs sont intéressants, nous avons un marché assez important en volume, une énergie à meilleur prix de toute la région, des infrastructures de base et des matières premières avec une proximité du marché européen et africain. Nous avons la ferme volonté de notre président de la République et une diplomatie économique mise en place sur sa décision et dont les résultats positifs commencent à être observés. Ce sont autant d'atouts qu'il faudra promouvoir et mettre en avant, au bénéfice de la création d'emplois pour notre jeunesse et le développement économique national.


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