La détermination de la rue face à l'épreuve de force du pouvoir

Il ne fallait pas être devin pour prévoir, hier, que le 30e acte des manifestations qui secouent le pays allait drainer encore plus de monde que lors des dernières marches qui avaient déjà annoncé le retour en force de la contestation après la période estivale.A l'épreuve de force engagée par le pouvoir qui s'empresse de mettre en place tous les leviers pour la réussite du processus électoral qu'il présente comme l'alpha et l'oméga de son projet de sortie de crise, le mouvement populaire oppose la force de la rue, réitérant sa détermination à aller jusqu'au bout du processus révolutionnaire entamé le 22 février 2019.
Encore une fois, et pour le 30e vendredi consécutif, la mobilisation était au rendez-vous. Une marée humaine ? la comparaison n'est nullement surfaite ? a envahi la ville, donnant au défilé des allures d'un long serpent humain qui s'est déployé sur presque tout le long du parcours qui va du portail du campus Hasnaoua au sud de la ville de Tizi-Ouzou jusqu'au mémorial des martyrs, sis à l'extrémité ouest de la ville. A l'exigence de rupture radicale avec le système réitérée avec force, le rejet des élections selon le timing et les conditions imposés par le pouvoir est le refrain le plus entendu dans le défilé où l'on continue à dénoncer la multiplication des actes répressifs qui ciblent les opposants et les militants du Hirak.
S. A. M.