Algérie

La détention politique au Maroc caractérise un système qui ne cède pas à la justice (association)


La détention politique au Maroc caractérise un "système qui ne cède pas à la justice" et l'adhésion récente du pays au Conseil des droits de l'Homme de l'Onu ne soignera pas son image, a indiqué à Paris le président de l'Association de défense des droits de l'Homme au Maroc (Asdhom), Ayad Ahram."La détention politique au Maroc caractérise la réalité du système dominant, qui n'est pas prêt à céder à la justice, à la dignité (à) et l'élection du pays au Conseil des droits de l'Homme de l'Onu à Genève est contredit par le nombre sans cesse croissant des détenus politiques dans le Royaume", a-t-il déclaré, à l'occasion du 1e anniversaire de la campagne qu'avait lancée l'Asdhom pour parrainer depuis la France et ailleurs les détenus politiques et d'opinion dans le Royaume.
Selon lui, le "régime marocain a toujours fait en sorte de passer un discours édulcoré sur le respect des droits de l'Homme, en se présentant comme un Etat respectueux de ces droits".
"Le Maroc a signé et ratifié pas mal de conventions internationales en matière de respect des droits de l'Homme. Est-ce qu'il a respecté ou appliqué ses engagements ' La question reste posée", s'est-il interrogé, prévoyant que le fait que son pays soit désormais membre du Conseil onusien des droits de l'Homme, va donner "beaucoup plus de travail" à son association à d'autres qui militent pour le respect des droits Humains dans le Royaume.
"Avec ses moyens médiatiques, ses pouvoirs et des institutions qu'il a lui-même créées, le régime va actionner cet arsenal pour lui faire la publicité à un Etat marocain +respectueux+ des droits de l'Homme", a ajouté M.Ahram pour qui cette entreprise sera "stoppée" par les chiffres qui "malheureusement parlent d'eux-mêmes".
Faisant le bilan d'une année de campagne de parrainage, il a affirmé que le nombre des prisonniers politiques et d'opinion au Maroc, dont une jeune de 14 ans, est en "augmentation" et les libertés individuelles sont de plus en plus menacées.
Selon lui, l'Asdhom a recensé 255 détenus politiques dont 194 purgent une peine d'emprisonnement et 61 attendent d'être jugés, "soit en prison, soit en liberté provisoire".
Tout en rappelant avoir démarré la campagne avec 172 prisonniers à parrainer, il a révélé qu'il a y eu "en une année, 172 nouvelles arrestations et poursuites judiciaires dont quatre à l'encontre de femmes parmi lesquelles une étudiante à Fès et une jeune (Raja) de 14 ans à Nador".
Devant un parterre composé essentiellement de militants des droits de l'Homme, de juristes et de responsables associatifs, M. Ahram a affirmé que ces chiffres "prouvent que les droits de l'Homme sont bafoués au Maroc et que les détenus sont victimes de procès préfabriqués ou maquillés".
Selon son bilan chiffré, ces détenus ont tous pratiquement été condamnés ou poursuivis pour les chefs d'inculpation de "rassemblement armé non autorisé, violence et destruction de biens publics, agression sur agents de l'Etat pendant l'exercice de leurs fonctions, trafic de drogue, incitation au terrorisme et pour le cas d'Abdessamad Haidour à Taza, manque de respect envers la personne du roi qui relève du sacré".
Il a signalé que ces chefs d'inculpation font "souvent passer la victime du statut de prisonnier d'opinion politique ou de syndicaliste à celui de prisonnier de droit commun, c'est-à-dire un malfaiteur, un violeur ou un casseur".
Une campagne de parrainage des détenus politiques et syndicaux au Maroc, menée essentiellement par le journaliste-écrivain Gilles Perrault, a été lancée le 17 novembre 2012 à Paris, à l'initiative de l'Asdhom dont l'objectif, a-t-on précisé, est d'attirer l'attention sur la situation "catastrophique" des détenus politiques et syndicaux "injustement incarcérés au Maroc".
Dans un rapport officiel publié en octobre 2012, le Conseil marocain des droits de l'Homme concédait que les détenus subissent des "traitements cruels, inhumains ou dégradants" dans la plupart des prisons du Royaume. Ouverture prochaine des centres anti-cancer à Sidi Bel-Abbès et Tlemcen ORAN, 17 nov 2013 (APS) - Deux centres anti-cancer seront prochainement ouverts à Sidi Bel-Abbès et Tlemcen, parmi 15 structures du genre programmés au niveau national, a-t-on appris auprès du chef de service d'oncologie au CHU Oran, le Pr El Ouafi Djillali.
Les centres anti-cancer d'Annaba, Batna et Sétif seront réceptionnés au plus tard en début d'année 2014, a-t-il déclaré à l'APS en marge d'un symposium sur les actualités thérapeutiques en oncologie médicale, organisé samedi à Tlemcen.
D'autre part, le Pr El Ouafi a rappelé que les principaux cancers enregistrés en Algérie sont ceux du sein chez la femme et du poumon chez l'homme, affirmant que ces affections sont bien prises en charge en matière d'oncologie et de chimiothérapie qui a été décentralisée au niveau des wilayas avec la création de services et d'unités d'oncologie et l'affectation de spécialistes par le ministère de la Santé, la Population et la Réforme Hospitalière pour une meilleure couverture sanitaire.
Le Pr El Ouafi, qui plaide pour l'ouverture d'autres services anti-cancer au niveau des Hauts-plateaux, a indiqué que la radiothérapie connaît un retard en l'absence de structures en voie d'achèvement.
Les protocoles et schémas thérapeutiques en oncologie médicale, les nouvelles sur les cancers du sein et gynécologiques, pulmonaires et thoraciques, urologiques et digestifs ont fait l'objet de communications animées par des spécialistes lors de ce symposium faisant suite à la conférence européenne sur l'oncologie médical (Européen society médical Oncology), a-t-on appris de même source.
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