1• Quelles sont les causes de la désertification? Deux types de causes sont à l'origine ou susceptible de mener à la désertification : les causes directes qui sont les variations du climat et les activités humaines, et les causes indirectes qui peuvent créer des situations susceptibles de conduire à la désertification (le déplacement des réfugiés pendant les périodes de conflits, une utilisation des sols ou une protection de l'environnement inadaptée, des facteurs socio-économiques et politiques spécifiques, etc.).
1.1. Les causes directes :
1.1.1. Variations du climat L'aridité : la persistance de températures élevées favorisent l'apparition de sécheresse qui bloquent les cycles et le développement de la végétation.
Avant tout, il est nécessaire d'exclure de notre champ certaines régions du monde appelées déserts et qui sont caractérisées par une aridité et une hyperaridité « naturelle », comme c'est le cas au Sahara. La superficie totale des régions arides et hyperarides du globe est d'environ 25 millions de km². Mais l'aridité caractérise également de façon cyclique et à divers degrés d'autres régions de la planète.
L'aridité résulte de l'interférence de nombreux facteurs :
- La faiblesse, voire l'inexistence, des précipitations : de 0,5 mm à 250 ou 300 mm par an, selon le cas.
- La forte chaleur : de 30 à 40°C, le jour, au moins en été.
- La fréquence du vent : en général en milieu de journée.
De tout cela résulte une très forte évaporation : potentiellement, plusieurs mètres d'eau par an. On exprime en général cette aridité par l'indice xérothermique de Gaussen qui, combinant les facteurs ci-dessus énumérés, exprime le nombre de jours biologiquement secs dans une année :
- indice 0, pas de jour sec,
- indice 365, tous les jours sont secs.
Indice inférieur à 100
Le climat est humide ou subhumide ; des réserves d'eau se trouvent dans le sol
De 101 à 290
Le climat est semi-aride, les réserves d'eau sont temporaires dans le sol
De 291 à 350
Le climat est aride, les réserves d'eau sont épisodiques
De 351 à 365
Le climat est hyperaride, il n'y a pas de réserves d'eau.
1.1.2. Activités humaines Les régions arides, semi-arides et subhumides sèches, sont caractérisées par des écosystèmes extrêmement fragiles, à sols pauvres et à faible productivité. Une exploitation non rationnelle des terres arides conduits à dégradation de la couverture végétale et l'exposition des sols à l'érosion éolienne et hydrique.
Les activités humaines liées aux systèmes d'exploitation des sols peuvent donc aggraver les effets du climat et conduire à la désertification.
Quatre catégories de causes :
Le déboisement : causé par la recherche de bois à brûler. L'abattage des arbres expose le sol au soleil, au vent et à l'eau, ce qui, avec le temps, entraîne l'érosion.
Les systèmes de culture : la progression sans entraves de l'agriculture et des utilisations industrielles même dans les terres sèches où la végétation est rare, par suite de l'accroissement de la demande de terres de culture et les pratiques de défrichement telles que la culture sur brûlis, l'exploitation des terres marginales et des sols pauvres, la réduction des jachères et le recours général aux méthodes de culture mécanique sont les usages agricoles responsables de la désertification.
La surexploitation des pâturages : l'établissement de pâturages et l'usage incontrôlé de ces pratiques peut mener à la surexploitation des terres, qui est la principale cause de la dégradation des terres sèches.
L'utilisation inadéquate des technologies d'irrigation : peut entraîner la salinisation, qui est une forme de dégradation des terres.
Les activités humaines qui entraînent la désertification sont principalement liées à l'agriculture :
• Le surpâturage détruit le couvert végétal qui protège les sols contre l'érosion
La surexploitation épuise les sols • Le déboisement détruit les arbres qui maintiennent la terre sur le sol. Le bois est la principale source d'énergie domestique (éclairage, cuisson) dans de nombreuses régions arides.
• Les mauvaises pratiques en matière d'irrigation entraînent une augmentation de la salinité, et assèchent parfois les cours d'eau qui alimentent les grands lacs. C'est ainsi que la superficie de la mer d'Aral et du lac Tchad, par exemple, a considérablement diminué au cours de ces dernières années.
• L'intensification des activités humaines participe à l'augmentation de l'effet de serre, et provoque le réchauffement de la planète. Au XXIe siècle, les terres arides devraient être particulièrement sensibles aux hausses de températures.
1.2. Causes indirectes Si le déboisement, la culture excessive, l'utilisation abusive des pâturages et une mauvaise gestion des systèmes d'irrigation sont les causes directes de la désertification, elles se produisent le plus souvent dans des sociétés soumises à des contraintes et qui sont amenées à porter atteinte délibérément à leur environnement.
Ces facteurs sociaux, économiques et politiques encouragent ou forcent les gens à adopter des pratiques d'utilisation destructives des terres. Si cette pression n'est pas neutralisée, les efforts tendant à agir sur les causes directes ne produiront que des résultats de courte durée et les conséquences de la désertification ne feront que s'intensifier.
Ces pressions peuvent être réunies en 5 groupes : pression démographique, pression de la pauvreté, pression du régime juridique des terres, pression du nouvel ordre économique mondial, pression de la répartition inéquitable des ressources
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La pression démographique : l'augmentation de la population se traduit nécessairement par une hausse de la demande d'aliments, qui nécessite un accroissement de la productivité (rendement à l'hectare) ou de la production (superficie cultivée). Dans la plupart des cas, les sociétés choisissent d'accroître les superficies cultivées, en recourant souvent à des terres marginales ou fragiles fortement susceptibles de dégradation.
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La pression de la pauvreté : le manque de capital et de protection sociale, oblige les pauvres à répondre à leurs besoins immédiat et urgent souvent par une exploitation à court terme qui peut compromettre la stabilité et la viabilité à long terme des ressources. Parce que la pauvreté oblige les populations dont la subsistance dépend de la terre à surexploiter celle-ci pour s'alimenter, se loger et disposer de sources d'énergie et de revenus, la désertification est en même temps la cause et la conséquence de la pauvreté. Les pratiques du commerce international reposent sur une exploitation à court terme des ressources locales axée sur l'exportation, ce qui va à l'encontre des intérêts à long terme des populations locales. La pauvreté entraîne la désertification, qui à son tour conduit à la pauvreté.
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La pression du régime juridique des terres : l'insuffisance ou l'inadéquation de lois et réglementations d'accession à la propriété foncière, de protection et d'exploitation des sols et des ressources naturelles qui caractérisent nombre de pays concernés par le problème de la désertification favorisent une utilisation minière des terres et la recherche d'un bénéfice à court terme sans préoccupation de la perte à long terme..
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La pression du nouvel ordre économique mondial : La chute des prix des produits de base et les balances commerciales déficitaires peuvent encourager et même forcer les exploitants de terres sèches des pays en développement à dégrader leurs ressources en terres, dans une course visant à produire davantage pour accroître les revenus en baisse tirés d'une production de matières premières dont les prix sont en chute constante.
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La pression d'une répartition inéquitable des ressources : Les ressources en terres sont d'ordinaire réparties d'une manière inéquitable entre les hommes et les femmes, les petits producteurs et les grandes exploitations commerciales, les pasteurs et les exploitants de culture en plein champ. Les pasteurs qui ont besoin d'une bonne terre à utiliser comme pâturage n'ont accès qu'à des terres pauvres et fragiles. Les femmes, qui assument une grande part du fardeau de l'exploitation agricole, ne peuvent pas posséder de terre dans la plus grande partie des pays touchée par la désertification.
2• Conséquences de la désertification et impacts socio-économiques de la désertification La désertification a des effets sur tous les aspects de la vie, ce qui souligne à quel point l'environnement et les moyens de subsistance sont interdépendants.
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Impacts sur l'environnement Le dépérissement et la disparition du couvert végétal livrent les sols des régions arides à l'érosion éolienne et hydrique à l'inondation et à la salinisation.
Les vents de sables deviennent plus fréquents et plus intenses d'où une détérioration de la qualité de l'air qui chargé d'aérosols accentue l'effet de serre.
L'érosion hydrique affecte la qualité de l'eau et les capacités de stockage par l'envasement des cours d'eau et des barrages.
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Impacts économiques La désertification a d'énormes conséquences économiques. La Banque mondiale estime qu'au niveau planétaire, le manque à gagner des régions affectées par la désertification pourrait s'élever à 42 milliards de dollars américains, alors que le coût annuel de la lutte contre la désertification atteint seulement 2,4 milliards.
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Pauvreté et migration de masse La dégradation des sols est synonyme de famine et de pauvreté. Pour trouver d'autres moyens de subsistance, les populations qui vivent dans les régions menacées par la désertification sont obligées de se déplacer. Généralement, elles migrent vers les agglomérations ou partent à l'étranger. Les mouvements de populations sont l'une des principales conséquences de la désertification.
Entre 1997 et 2020, quelque 60 millions de personnes quitteront les zones désertifiées de l'Afrique sub-saharienne pour gagner le Maghreb et l'Europe
Quelles sont les régions les plus menacées? Plus de 110 pays ont des terres arides qui sont potentiellement menacées par la désertification. L'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine sont les régions les plus menacées par la désertification.
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Afrique Les deux tiers du continent africain sont des déserts ou des terres arides. L'Afrique comporte de vastes étendues de terres agricoles arides, dont près des trois quarts souffrent déjà de dégradation à des degrés divers. En Afrique, les sécheresses sont à la fois graves et fréquentes. Pour assurer leur subsistance, de nombreux pays africains sont obligés de puiser abondamment dans leurs ressources naturelles. La désertification du continent a de graves conséquences en termes de pauvreté, de mouvements de populations et de sécurité alimentaire.
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Asie L'Asie présente 1,7 milliard d'hectares de terres arides, semi-arides et sub-humides sèches situées entre la côte méditerranéenne et les rivages du Pacifique.
Les régions dégradées comprennent des déserts en expansion en Chine, en Inde, en Iran, en Mongolie et au Pakistan, des dunes de sable en Syrie, des versants montagneux profondément érodés au Népal, et des moyennes montagnes déboisées et sur pâturées en République démocratique populaire du Laos. En termes de nombre de personnes affectées par la désertification et les sécheresses, l'Asie est le continent le plus gravement affecté.
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Amérique latine et Caraïbes Déserts et terres arides couvrent environ un quart de l'Amérique latine et des Caraïbes, des régions plutôt connues pour leurs forêts ombrophiles. La pauvreté et les pressions exercées sur les ressources en terrains disponibles provoquent la dégradation des terres dans nombre de ces régions arides.
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Autres régions et pays affectés par la désertification Une grande partie de la région au nord de la Méditerranée est semi-aride et affectée par des sécheresses saisonnières. Elle est également marquée par des densités de population élevées, une forte présence du secteur industriel et une agriculture intensive. La dégradation des terres méditerranéennes est souvent liée à l'utilisation de mauvaises pratiques agricoles.
Le niveau de dégradation des sols est élevé dans une grande partie de l'Europe centrale et orientale, et très élevé dans certaines régions, par exemple autour de l'Adriatique.
30% du territoire des États-Unis est affecté par la désertification.
Définitions Aérosols : suspension dans un milieux gazeux de particules solides ou liquides présentant une vitesse de chute négligeable
Désertification : Dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides, issue des différents facteurs comprenant les variations climatiques et les activités humaines. (Définition de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification).
Erosion : Phénomène résultant de l'action du vent (érosion éolienne) ou de l'eau (érosion hydrique), qui soulève la partie supérieure des sols et dégrade les rochers.
Forêt ombrophile : Forêt luxuriante, généralement composée de grands arbres à feuillage persistant, et située dans les plateaux et les plaines tropicales humides autour de l'Equateur.
Salinisation : Augmentation de la salinité du sol, qui entraîne une baisse de la productivité du sol. Les problèmes de salinité sont dus soit à une intrusion de l'eau de mer en régions côtières, soit à de mauvaises méthodes d'irrigation
La prise de conscience de la communauté internationale : La Convention sur la Lutte contre la DésertificationFin des années 60 et début des années 70 : une grande sécheresse frappe l'Afrique sub-Saharienne, plus de 200 000 personnes et des millions d'animaux meurent. Face à cela, les neuf pays sahéliens établissent un comité permanent inter états de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).
1977 : la Conférence des Nations Unies sur la Désertification, se réunit à Nairobi (Kenya). Pour la première fois, la désertification est présentée comme un problème mondial et un plan national pour combattre la désertification (PACD) est adopté.
Début des années 80 : une autre famine frappe encore le Sahel (Ethiopie, Somalie), la communauté internationale est encore mobilisée, et on a pris conscience que si on ne peut pas empêcher l'avènement de catastrophes naturelles cycliques, il est toujours possible de s'y préparer pour en atténuer les effets.
1992 : Le Sommet de la planète Terre à Rio et l'Action 21 demandent à l'assemblée générale de l'ONU à mettre en place un comité intergouvernemental pour élaborer un instrument juridiquement contraignant sur le problème de la désertification, et c'est un 17 juin 1994 que la Convention pour la Lutte Contre la Désertification (UNCCD) est née à Paris, en France. Elle sera adoptée en décembre 1996 après la 50 ème ratification.
Le 17 juin est devenu la journée mondiale de lutte contre la désertification.
L'Algérie a ratifié la Convention le 22 janvier 1996.
Comment lutter contre la désertification ? Le proverbe dit «prévenir vaut mieux que guérir» et c'est aussi vrais pour la désertification.
En effet il est moins coûteux de prévenir les phénomènes de désertification que de les combattre, car dans ce cas, on doit réhabiliter*, ce qui est souvent long et coûteux.
6.1. La prévention 6.1.1. Gestion durable des espaces pastoraux Une gestion durable des espaces pastoraux dépend des modes d'exploitation des ressources naturelles par les populations usagères.
C'est pourquoi, il faut sensibiliser les éleveurs à la nécessité d'alléger la pression sur les aires de pâturage (afin d'éviter la dégradation des sols et de préserver à long terme les ressources alimentaires du bétail) et pratiquer un élevage mobile. La littérature scientifique s'accorde à dire que ce dernier est le mieux adapté aux conditions écologiques des zones arides et semi-arides. Il demeure le plus compétitif économiquement car il permet une production maximale au moindre coût (utilisation moindre des facteurs de production), mais il implique un investissement humain considérable, se basant sur le savoir-faire des éleveurs (nomades).
La gestion durable des espaces pastoraux doit être placé dans le cadre général du développement humain durable, c'est-à-dire inscrit dans une stratégie de réduction de la pauvreté.
L'amélioration des conditions de vie et d'existence de l'éleveur constitue un enjeu de taille qu'il ne faut pas sous-estimer dans toute politique de développement en zones arides.
6.1.2. Utiliser les bonnes pratiques agricoles Pour conserver la productivité des sols, il faut adopter des pratiques durables à long terme et ce en :
Respectant la capacité de charge des sols Il est important de respecter la capacité de charge du sol qui est la production maximale de ressources que l'on peut obtenir d'une terre. Lorsque l'on dépasse les capacités de charge, la productivité diminue (rendements agricoles plus faibles et moins de nourriture pour le bétail). Il faut alors changer de production ou ne pas cultiver pendant une certaine période de temps (période de jachère*).
Diversifier les productions Diversifier les productions végétales et animales permet de mieux utiliser les ressources des terres. Un sol peut supporter pendant de très longues périodes différents types de plantes et d'animaux car leurs besoins nutritifs sont différents et les ressources qu'ils utilisent dans la terre sont complémentaires. Il faut donc éviter la monoculture prolongée sur la même terre, et établir un système de rotation des cultures, de sorte que la fertilité des sols puisse être restaurée.
6.1.3. Utiliser les bonnes techniques d'irrigation Le besoin d'économiser les ressources hydriques passe par des systèmes d'irrigation qui assurent une bonne distribution de l'eau et par des canalisations aux joints étanches.
Un système approprié de drainage évite l'accumulation néfaste des sels à la surface et dans la couche supérieure du sol (les sels appauvrissent et abîment les cultures).
Certains agriculteurs des Caraïbes creusent des canaux de drainage sur le pourtour des cultures permettant ainsi de contrôler et de récupérer les eaux de ruissellement.
Divers systèmes de canaux basés sur la gravité sont utilisés notamment au Bénin pour diriger l'eau de ruissellement dans les réservoirs et éviter ainsi le lessivage de la couche fertile du sol.
Ce système permet d'optimiser l'utilisation de l'eau en minimisant les pertes par évaporation. Plusieurs pays utilisent cette pratique dont l'Algérie, le Liban, la Tunisie, et l'Afrique du Sud particulièrement chez les producteurs de fruits.
6.1.4. Economiser l'énergie et remplacer le bois par des énergies renouvelables Les sociétés humaines ont besoin d'énergie pour fonctionner et se développer. Aujourd'hui, et particulièrement dan les zones arides, le bois est la ressource principale employée, ce qui constitue un facteur important de la désertification.
Des énergies de substitution existent pourtant. Il est donc nécessaire de les faire connaître. Ces énergies peu polluantes et inépuisables ou renouvelables peuvent remplacer le bois à un coût limité ou même nul (la source d'énergie est gratuite). Elles peuvent être facilement utilisées dans les villages et dans les familles.
L'énergie solaire Le fort ensoleillement, caractéristique des zones arides et semi-arides, peut contribuer à satisfaire les besoins en énergie dans ces zones.
L'énergie éolienne (le vent)
La force du vent permet de faire tourner des roues à hélices qui produisent de l'électricité.
Le biogaz Le biogaz est un mélange gazeux qui provient de la décomposition de matière organique (fumiers, déchets végétaux).
6.1.5. Associer les anciennes et les nouvelles pratiques : Réhabiliter les savoirs traditionnels De plus en plus, les projets de développement associent les nouvelles technologies aux pratiques traditionnelles; le savoir-faire des communautés venant souvent renforcer les efforts de lutte contre la désertification.
L'adoption de techniques traditionnelles pour combattre la désertification a le double avantage du faible coût (en général on utilise des moyens simples, à la portée des pays en développement) et de la compatibilité durable avec l'environnement, ces techniques reposant en général sur une observation attentive de la nature transmise de génération à génération.
Exemple
Les techniques d'irrigation traditionnelles peuvent être reprises dans des projets d'aménagement modernes comme l'utilisation des « foggaras », système traditionnel ingénieux, efficace et durable de galeries souterraines qui drainent l'eau par la force de la gravité (L'eau est captée en profondeur et acheminée par des canalisations sans endommager l'écosystème).
6.2. Les mesures correctives 6.2.1. La fertilisation des terres Pour lutter contre la désertification, il est important de fertiliser les sols et de les restaurer. Un sol est dégradé lorsqu'il a perdu ses éléments nutritifs ou une partie de ses constituants ce qui entraîne une forte baisse de la productivité.
Pour pousser, les plantes utilisent des éléments nutritifs contenus dans le sol comme l'azote, le phosphore, le calcium, le magnésium, etc.
Lorsque ces éléments s'épuisent à cause d'une agriculture intensive, il faut reconstituer la fertilité du sol en utilisant de l'engrais de synthèse ou en préparant du compost*.
Il est aussi conseillé d'utiliser le bétail pour enrichir le sol : en consommant les restes de culture les animaux restituent, sous forme de fumure (excréments), des éléments nutritifs au sol qui s'enrichit en matières azotées. La fumure permet de reconstituer la capacité du sol à produire une récolte abondante.
La reconstitution du sol est un moyen très efficace et surtout durable pour maintenir la fertilité d'un sol.
6.2.2. Le reboisement Le reboisement est un des moyens les plus efficaces pour lutter contre la désertification, car l'arbre joue plusieurs rôles :
• Il fixe les éléments du sol et empêche leur transport par l'eau et le vent.
• Il constitue un obstacle au vent (brise vent) pour protéger les cultures.
• Il augmente la fertilité du sol : beaucoup d'arbres produisent de l'azote grâce aux bactéries présentes dans leurs racines, ce qui fertilise et augmente la productivité des sols.
• Il facilite la pénétration de l'eau dans le sol et contribue à garder la terre humide plus longtemps.
6.2.3. Lutter contre le vent Pour lutter contre le vent qui provoque le déplacement des sables et poussières, il existe des moyens mécaniques simples :
Brise vent et haies Rangées d'arbres ou d'arbustes servant à atténuer l'effet des vents violents et plantés face aux vents dominants. Inertes ou vivants, ils permettent de limiter la vitesse du vent et de diminuer l'évapotranspiration. Les plus répandus sont les brises vent de plantation en ligne.
La fixation des dunes Les dunes de sables bougent lorsqu'elles sont dépourvues de végétation. Le principe de la fixation des dunes est d'empêcher le sable de se déplacer pendant un temps assez long pour permettre à la végétation naturelle ou plantée de se développer. On applique pour cela une technique de stabilisation des sables. Cette technique consiste à freiner le mouvement de sables on érigeant des palissades (en branches, nattes, planches enfoncées dans la dune, etc.). Les obstacles sont parallèles entre eux et perpendiculaire à la direction des vents dominants. Si les vents ont diverses directions, il faut faire alors des palissades croisées. Pour aider à la fixation, on peut déposer un léger réseau de branchages ou de tout autre débris déposé simplement sur le sable.
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lankoande yentema - ELEVE - ouaga, Burkina Faso
01/01/2011 - 9797
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Posté Le : 07/06/2009
Posté par : nassima-v
Source : www.naturevivante.org