Algérie

La descente aux enfers de l'USM El Harrach



L'USM El Harrach n'évoluera pas la saison prochaine en Ligue 1. Après sa défaite, vendredi, à domicile face à la JS Saoura, elle est officiellement reléguée en Ligue 2.Pour un club comme «Semsem», son histoire et les légendaires joueurs qu'il a enfantés, cette situation est «dramatique». Mais au vu de tout ce qui s'est passé, depuis l'intersaison, il s'agit d'«une conséquence logique». Force est de reconnaître que l'équipe a payé cash une gestion catastrophique du club et le hic, c'est que cela vient de ceux qui crient sur tous les toits qu'ils sont «des enfants du club» et qu'ils sont là pour défendre ses intérêts. A vrai dire, ils sont là pour prendre part à une guerre clanique qui a coûté cher, très cher même à Essafra. Des dirigeants plutôt pris par une bataille intestine pour le contrôle du pouvoir pendant que les joueurs et leur encadrement technique luttaient seuls devant les nombreux problèmes qui rongeaient leur quotidien. A commencer par le premier président de cette saison, Fayçal Bensemra, destitué avant que son successeur, Abdelkader Manaâ, ne subisse le même sort. Vint, enfin, l'installation d'un directoire conduit par «l'habituel pompier», Mohamed Laïb. Finalement, la situation allait de mal en pis. Le recrutement, estival et hivernal, ainsi que le choix des entraîneurs ont fait que tout le monde, dans l'entourage du club, s'était déjà préparé à voir l'équipe, en fin de saison, reléguée en Ligue 2. Ce qui s'est passé la veille de la rencontre de la JSS est une preuve, pure et simple, que ce club a touché les fins fonds de la médiocrité. Des supporters se sont présentés à l'hôtel où l'équipe effectuait sa coutumière mise au vert pour menacer les joueurs et leur demander de ne pas jouer le match. Certains affirment que «ce groupe est manipulé par quelques dirigeants actuels, lesquels s'étaient entendus avec les responsables de la JSS pour leur céder le match». Une information qui, si elle arrive à être confirmée, serait très grave. Certains joueurs, ayant eu peur, ont vite quitté les lieux, alors que d'autres ont défié tout cela pour se présenter le lendemain au stade du 1er-Novembre de Mohammedia, à l'image de Mazari, Khelili, Djeghebala et le gardien Belhani, pour ne citer que ceux-là. Djaâfer Bouslimani, le responsable harrachi a tenté, vendredi, de calmer les ardeurs et apaiser la tension, en indiquant qu'il s'agit d'«un mal pour un bien», puisque, selon lui, «cette relégation, qui ne signifie pas la mort du club pour autant, servira de leçon, de laquelle il faut s'en servir pour essayer de rebondir». Mais comment rebondir' C'est la question que se posent les supporters, qui savent pertinemment que la mission de revenir en Ligue 1 ne sera pas une sinécure puisque l'équipe aura besoin de plusieurs atouts, humains et matériels, en sa faveur. Et ce sont ces atouts, justement, qui ont fait défaut à l'équipe cette saison.
La politique de «faire du neuf avec du vieux» a montré toutes ses limites et a enfoncé même le clou. Ce n'est certainement pas de cette manière que l'équipe chère aux Salmi, Meziani, Lounici et Medane, pour ne citer que ces anciennes gloires, retrouvera sa place dans la cour des grands.
A bon entendeur...


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