Algérie

La déroute des faucons



La déroute des faucons
La coalition en fin de mission ' L'option du radicalisme, prônée par son président Khaled Khoja, semble avoir fait son temps. Elle est ouvertement contestée par une faction importante qui milite pour une refondation de la coalition et un « engagement régional et international » pour faire aboutir les négociations sur la base du communiqué de Genève et l'établissement d'un agenda précis, a souligné l'un de ses membres les plus anciens, Haytham Manna. « Nous négocierons avec l'équipe d'Assad et tous les sujets seront sur la table, y compris le sort du Président », assure Manna. Une alternative se dessine. Elle est constituée par le noyau dur de la dissidence, représentée par le Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), de personnalités comme Louay Husseïn, chef du Mouvement pour la reconstruction de l'Etat syrien, ou même de l'ancien chef de la coalition proche de l'Arabie saoudite, Ahmad Jarba, voire l'ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jihad Makdissi, qui a fait défection en novembre 2012. « De nombreuses organisations et personnalités arabes, kurdes, turcomanes et assyriennes ont déjà rejoint le comité d'organisation de la conférence bénie par 18 membres de la Coalition », fera savoir Haytham Manna. La déroute des faucons de la coalition et du groupe des Amis de la Syrie conforte le choix du dialogue fortement cautionné par la Maison-Blanche. Le processus commence à prendre forme sur les restes de Genève I et II, dans l'initiative russe appelée à forger un solide consensus syrien pour dégager la voie royale d'une solution politique à la crise. A Moscou 2, la présence de deux principaux partis d'opposition, le CCND et le Mouvement de Louay Husseïn, se renforce désormais de l'éventuelle participation de la Coalition rénovée. Le dialogue fait son chemin à travers des discussions « pleines de perspectives et fécondes », estime l'ambassadeur de la Syrie en Russie, Riad Haddad, cité par l'agence de presse russe Interfax. Ce que confirme un ancien vice-Premier ministre syrien démis de ses fonctions le 29 octobre 2013, Qadri Jamil. « Nous ne faisons pas d'illusion sur le fait que cette conférence donnerait des solutions à tous les problèmes, mais nous sommes arrivés à nous entendre sur une série de points. » Le « document de travail » en 8 ou 9 points reprend les principes généraux actés précédemment. L'opposante Mays al-Kridi du Comité d'action nationale démocratique, présente à titre individuel, explique que « parmi les dispositifs, on trouve un processus de sortie de crise basé sur Genève I ou encore le soutien à l'armée nationale dans sa lutte contre le terrorisme ». Les dés sont jetés.




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