La dernière ligne droite VOIE FERREE THENIA-BOUIRA-BORDJ BOU ARRERIDJ

Le dédoublement et l'électrification de la voie ferrée Thénia-Bouira-Bordj Bou Arréridj viennent de faire l'objet d'une réunion où l'ensemble des partenaires élus, bureau chargé de l'étude et maître d'ouvrage se sont, pendant une journée, échangé les points de vue.
Ce méga projet qui s'ajoute à l'axe autoroutier qui traverse la wilaya sur une centaine de kilomètres, demeure une preuve de la place stratégique qu'occupe la wilaya de Bouira. Le tracé, ou du moins la première esquisse a suscité le mécontentement de plusieurs agriculteurs des régions de Tahgzout, au nord-est du chef-lieu de la wilaya.Le projet qui selon des source proches évitera le chef-lieu, actuellement divisé par la voie ferrée du Nord au Sud, passera par la commune de Taghzout, Al Esnam avant de reprendre une partie de l'actuelle ligne jusqu'à Beni Mansour. Selon le tracé retenu, plusieurs milliers d'hectares de terres fertiles et des milliers d'oliviers seront le prix à payer pour le passage du «cheval de fer» cher aux Cherokee et autres Apaches des années de l'Amérique des cow-boys.
Pour les concepteurs, le relief de la région reste le critère qui les oblige à aller à cette proposition.
Ce projet, si la totalité des litiges n'est pas dissipés, risque de connaître des situations difficiles surtout que le recours à l'opposition par procédure de justice demeure très à la mode chez les citoyens.
Les indemnisations et l'application du barème référentiel de l'institution publique, les Domaines, seront aussi un point à éclairer avant le début des travaux, même si les Turcs chargés de la réalisation des tunnels ont installé leur base de vie. Les Chinois aussi ont aménagé leur site de résidence. Les citoyens espèrent que le projet ne connaîtra pas des surprises comme ce tronçon autoroutier entre Bouira et Lakhdaria où des milliards seront une nouvelle fois déboursés pour sa remise à niveau.