La dernière ligne droite

Lancée le 15 avril, la campagne électorale pour les élections législatives 2012 prend fin aujourd'hui à minuit. Que retenir de cet «exercice» dans lequel se sont investis pas moins de 44 partis politiques et autant de listes indépendantes '
Une course effrénée entre les candidats qui se sont employés activement à convaincre l'électorat de voter pour leurs programmes en «négligeant» parfois souvent même la loi qui est pourtant claire à ce sujet.
La loi électorale a défini les principes régissant la campagne, à savoir l'équité, l'égalité des chances entre candidats, la crédibilité, la probité, la concurrence loyale et le respect des règles de l'ordre public pour ce qui a trait à l'action politique. La Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL) avait d'ailleurs relevé plusieurs «irrégularités», notamment concernant l'affichage anarchique, l'utilisation des moyens de l'Etat à des fins partisanes, l'utilisation de la religion et de la langue étrangère. Elle a mis en garde les auteurs de «ces infractions» dont certains s'y sont conformés.
Au-delà de ces aspects purement techniques, la campagne, et de l'avis de beaucoup d'observateurs, n'a pas drainé la grande foule d'antan, même si l'on dénombre en moyenne quelque 30 meetings par jour, en plus des activités dites de proximité préférées par nombre de candidats. Plusieurs comptes rendus ont fait état de salles «vides», de meetings annulés ou encore de «candidats bousculés».
Côté programme, la majorité des candidats a préféré des promesses «vagues» à de vraies solutions aux revendications multiples (emploi, logement') des citoyens qu'ils appellent à aller voter massivement. D'autres «thèmes» ont été également développés comme «la préservation de l'unité nationale», pour convaincre de la nécessité de voter et du caractère «spécial» du scrutin du 10 mai. A signaler qu'hormis en France, le vote à l'étranger a débuté hier.