Algérie

La déprédation politique (IV)


La déprédation politique (IV)
Bien sûr, une unification - pas seulement de l'Europe mais du monde entier - à la manière des globalisateurs et de leurs serviteurs de Bruxelles ou d'ailleurs. L'unification a été un rêve socialiste du XIXe siècle.Elle ne devait pas s'effectuer par la contrainte et au profit d'une infime minorité, mais par un consensus général et dans le respect des citoyens et de leurs particularités locales ou nationales. Les nations, qui ont mis des siècles ou parfois des millénaires à se former, ne devaient pas être annexées de force dans un grand tout forcément étranger, mais se fondre peu à peu et dépérir un jour pour faire place à une «République universelle» librement consentie, un monde de paix. Les tendances actuelles ne vont pas dans ce sens ; elles ramènent le monde - socialement - à l'époque préhistorique. Seules différences : le niveau technique et la domination centralisée à l'échelle mondiale. Dans cet article intitulé «De la contestation mondiale bobo-docile et du souverainisme de libération», Paul-Eric Blanrue montre que l'internationalisme véritable passe par le souverainisme de libération. Dans ce sens, l'auteur écrit : «à chaque époque, ses contradictions. L'une des contradictions majeures de notre temps, se déroulant dans la pratique sociale et politique, se présente sous la forme d'une lutte à mort entre les puissances convergeant vers l'homogénéisation planétaire et les mouvements résistant à ce processus. Largement utilisés depuis les années 1980, les termes de mondialisation et de globalisation traduisent l'action des puissances homogénéisantes. Qu'est-ce que la mondialisation ' L'intégration croissante des économies dans le monde, au moyen des courants d'échanges et des flux financiers. Elle se définit par les transferts internationaux de main-d'?uvre et de connaissances, et les phénomènes culturels et politiques que ceux-ci engendrent. Les principales caractéristiques en sont : la concentration de la production et du capital sous forme de monopoles ; la fusion du capital bancaire et industriel ; l'exportation massive des capitaux ; la formation d'unions transnationales monopolistes se partageant le monde ; la fin du partage territorial du monde entre les puissances capitalistes. La mondialisation actuellement en ?uvre est une forme avancée de l'impérialisme capitaliste apparu au début du XXe siècle. Etant donné ses conséquences constatables et prévisibles (mort des cultures, disparition des particularismes, avènement du positivisme néo-kantien bêtifiant, anéantissement de la pensée critique, massification, dressage cognitif, crises économiques et guerres récurrentes, désintégration des religions occidentales et moralisme morbide subséquent, etc.), la mondialisation apparaît, à sa limite, comme un «holocauste mondial», ainsi que l'a définie Jean Baudrillard. Comme le résume si bien Ernesto Che Guevara : «Ce que nous devons conquérir, la souveraineté du pays, nous devons l'enlever à quelqu'un qui s'appelle le monopole...Le pouvoir révolutionnaire, ou la souveraineté politique, est l'instrument de la conquête économique pour que la souveraineté nationale soit pleinement réalisée». (Suite et fin)


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