Algérie

La déprédation politique (III)



La déprédation politique (III)
Renaissance par le foot ' Il faut être très optimiste pour le croire... On pourrait analyser en détail, continent par continent, pays par pays, le travail de sape mené par les forces globalisatrices. En gros, les méthodes utilisées s'appuient soit sur le micro-nationalisme (ou tribalisme) outrancier, soit sur le supranationalisme. L'un et l'autre de ces instruments produisent à la longue le même effet : désintégrer (soit par le bas, soit par le haut) les Etats-nations et leurs centres de décision.Ce sont les maîtres de l'Occident qui décident de ce qui est «légitime» dans tel ou tel cas - il ne s'agit pas pour eux d'une question de principe mais d'un choix stratégique. Curieusement, le vandalisme politique visant à neutraliser puis à dissoudre les Etats ne se manifeste pas de manière anarchique, comme on pourrait s'y attendre. Il s'accomplit presque toujours dans le respect apparent de normes et de procédures encore en vigueur. Les organisations internationales (ONU, etc.) jouent encore un rôle non négligeable dans le mécanisme de mise au pas. Pour s'en tirer à bon compte, pour éviter d'être une des prochaines cibles, un pays quel qu'il soit doit impérativement s'intégrer à la «communauté internationale» telle que la définissent les décideurs, voter comme on l'attend de lui, ou du moins s'abstenir (ce n'est, «hélas», pas toujours le cas), accepter sans murmure la mondialisation et toutes ses conséquences, aussi désastreuses soient-elles pour la population locale, tolérer, voire accepter pleinement, le rôle privilégié du lobby sioniste, par endroits encore assez difficiles à imposer, mais on ne demande à personne de manifester bruyamment son enthousiasme. Un peu comme chez Orwell, ce cheminement délicat au nom de la «raison d'Etat» (en l'occurrence, un Etat supranational) donne lieu de temps à autre à des «corrections» à posteriori, comme dans le cas de la résolution de l'ONU de 1975 assimilant le sionisme au racisme, «abrogée» en 1991, ou dans celui des «aveux» et «excuses» de la Libye de Kadhafi pour un attentat terroriste commis par d'autres.Il est évident que le terrorisme d'Etat, le terrorisme-spectacle et la mystification permanente font partie intégrante de ce nouveau «grand jeu». En avril 2008, Thierry Meyssan (Réseau Voltaire) décrit ainsi le plan américain pour une réorganisation du monde : «L'idée principale est d'en finir avec le système de l'ONU qui combine une Assemblée générale où chaque Etat dispose d'une voix égale et un Conseil de sécurité, qui fait office de directoire, dans lequel les décisions de Washington peuvent être bloquées par le veto de quatre grandes puissances (Chine, France, Royaume-Uni, Russie). A la place doit être créée une «Assemblée des démocraties» - dont seront exclus les Etats refusant le modèle US -, où les droits de vote seront proportionnels aux capacités économiques et aux contributions financières, et donc où les Etats-Unis se tailleront «la part du lion». En outre, chaque partie du monde sera gouvernée par une organisation régionale dirigée par un directoire local, dont les membres seront désignés par Washington pour y appliquer sa loi.» (A suivre)




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