Algérie

La déontologie, une "morale de conduite" pour le journaliste (UNESCO)



La déontologie, une
La déontologie est une "morale de conduite" que choisit volontairement le journaliste pour s'auto contrôler, se défendre et préserver la mission qu'il s'attribue dans la société, de tout détournement, confiscation ou dévoiement, indique le "Précis de déontologie" publié par l'UNESCO en 2002. "Il s'agit d'un code moral que, généralement, les médias et journalistes se définissent et déclarent s'y référer pour définir leurs pratiques, les réguler et, au besoin, les défendre contre quiconque aurait l'intention d'attaquer l'exercice de l'expression auquel médias et journalistes tiennent si fort comme exercice libre et protégé", précise la même source.Selon l'UNESCO, "quand des journalistes se dotent d'un code déontologique, c'est qu'ils veulent se donner les moyens de défendre leurs pratiques, de les prémunir, d'y faire le ménage sans intervention externe".La déontologie doit être le fait des gens des médias, ne doit être invoquée, interprétée et surveillée que par eux-mêmes, estime l'UNESCO.Le document relève aussi un besoin de "se désigner des balises" au regard des dérives journalistiques et à l'émergence de nouveaux outils d'expression (Internet, journalisme électronique, portails d'information, forums électroniques...) devant lesquels le législateur (la loi et le droit) "est encore en situation d'observation et de réflexion, comme pris de court".Il cite ainsi des "situations conflictuelles" que traversent, immanquablement dans une démocratie, la pratique journalistique, parmi lesquelles l'indépendance "fragile" des journalistes, dans leurs relations avec le pouvoir.Parmi les autres situations conflictuelles figurent également les défaillances dans la vérification des informations, sous l'influence conjuguée des lois du marché, de la vitesse de l'information, de l'efficacité des communicateurs professionnels ainsi que de la confusion entre la liberté d'expression, qui appartient à tous, et la liberté de la presse, qui est détenue par quelques-uns.La mise en spectacle de l'information, qui privilégie certains aspects de la réalité pour rester dans la course à l'audience ou au lectorat et les blessures infligées aux personnes par l'exploitation de la violence, les atteintes à la vie privée, les manquements au respect de la présomption d'innocence sont autant de situations conflictuelles que traversent la pratique journalistique.Pour cet organisme onusien, "on ne devient bon journaliste et on ne dure dans ce métier que quand on a un sens déontologique développé et aigu du professionnalisme (formation, talent, énergie, lucidité, curiosité...)".L'UNESCO estime qu'un code déontologique serait un instrument privilégié d'autodiscipline, aurait un effet de sensibilisation aux responsabilités qui incombent aux journalistes, pourrait servir d'instrument de référence, contribuer à apporter plus de cohésion dans la pratique du journalisme et être un moyen de défense et de promotion sociale.




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