Algérie

La dénucléarisation à double standard



La dénucléarisation à double standard
La Libye vit un « moment historique ». Elle a décidé de renoncer au programme chimique pour clore définitivement le chapitre houleux de la « menace potentielle pour la sécurité », brandie naguère par l'Occident. L'annonce solennelle a été faite par le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, vantant, en présence du directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Ahmet Uzumcu, la célérité du processus de démantèlement et la contribution de la communauté internationale, forte du « soutien logistique et l'assistance technique du Canada, de l'Allemagne et des Etats-Unis ». En rupture avec son passé de paria, la nouvelle Libye, confrontée aux multiples défis de la transition et subissant les contre-coups de « l'arsenal à ciel ouvert » hérité de l'ancien régime, est désormais présentée en « bon exemple de la coopération » par le directeur général de l'OIAC, qui souhaite la poursuite de cette « ?uvre en Syrie à plus grande échelle ». De la ville phare d'El Roagha, abritant le plus grand stock de gaz moutarde, le responsable onusien a ciblé le stock de « précurseurs chimiques classés catégorie 2 » qu'il s'agit de détruire avant la fin de décembre 2016. Le ministre libyen se dit confiant. « Elles seront détruites le moment venu », a-t-il assuré. La Libye qui dispose d'un stock sécurisé de concentré d'uranium dans les dépôts de Sebha attend, selon lui, de « savoir si ce concentré pourrait être utilisé dans les activités pacifiques de l'énergie atomique ou vendu à des pays ou compagnies qui utilisent ce produit à des fins pacifiques ». La Libye « sans armes chimiques » s'intègre dans une démarche globale, entreprise depuis 2004 et relancée, en vertu de l'accord signé en septembre 2013, entre Tripoli et Washington, pour garantir la destruction totale des 13 tonnes de gaz moutarde (dont 54% des réserves en 2004) et des 1.400 tonnes de précurseurs. Le précédent libyen relance inévitablement la bataille des armes chimiques en Syrie, accusée par Washington de « traîner les pieds ». Mais le retard de 6 à 8 semaines, justifié par des imprévus climatiques et des conditions sécuritaires, ne devrait pas trop inquiéter. Damas envisage de se conformer, ensuite, aux engagements pris pour le démantèlement de la totalité de l'arsenal chimique (1.290 tonnes dont 300 de gaz moutarde et sarin), dans le délai du 30 juin 2014 fixé par l'accord-cadre. De Tripoli à Damas, la marche inéluctable vers un Moyen-Orient dénucléarisé continue avec l'exception israélienne '




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