Algérie

La démocratie est une culture



La démocratie est une culture
Les élections locales n'ont pas fini de nous imposer des surprises de taille parfois monstrueuse. Les plus doués sont déclassés par du tout venant. Ça reflète pour les représentants de certaines formations politiques, en lice pour les élections du 23 novembre 2017, le peu de considérations accordées à cet événement, pourtant capital en démocratie.La démocratie participative voulue par le président de la république, Abdelaziz Bouteflika dans la Constitution de 2016 où il est affirmé que : «L'assemblée élue constitue l'assise de la décentralisation et le lieu de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques» est ignorée. Cette volonté politique n'est autre qu'un garde-fou pour empêcher à ce que des élus pour un long mandat de cinq ans ne brisent toutes les formes de contact avec leurs électeurs. Des exemples récents le démontrent. Les faibles taux de participation des citoyens aux derniers scrutins le prouvent. Les lois figées, souvent, ne permettent pas de corriger les défaillances constatées et avérées des élus. L'administration dans ces cas de prévarications même graves, se dégage de toute responsabilité en se réfugiant derrière des recours judiciaires, dont les procédures parfois s'éternisent à donner des verdicts exécutoires. Les lois écrites quelque soit leur pertinence, ne répondent pas toujours à tous les cas de figures, étant donné qu'il est devenu extrêmement difficile de légiférer par anticipation face aux agissements de certaines formations d'association de malfaiteurs. Le projet de loi sur la mise en place de la démocratie participative en partenariat avec l'Assemblée populaire communale, et en collaboration avec l'administration devrait accorder aux citoyens y participant le droit de demander à la tutelle, et à la justice le limogeage des élus défaillants pour incompétence, ainsi que la destitution de ceux qui transgressent volontairement les lois républicaines par soucis d'enrichissement personnel, d'aliénation du patrimoine public, ou d'accaparement des biens de la collectivité, ce qui semble ne pas être retenu dans le projet de loi. La démocratie participative ne devrait pas se limiter à la création d'un simple forum de concertation, de consultation. Pour nous limiter aux plus simples des constats relevés durant la présente campagne électorale, il a été constaté que les mêmes travers dans la confection des listes des futurs représentants du peuple perdurent. Les critères de compétences sont encore loin d'être la préoccupation essentielle des commissions chargées de les établir. Lorsque des analphabètes et des incapables qui ne savent pas comment fonctionne une APC­­­­­­, et quel est l'impact sur les plans politique et économique de cette importante institution de base, se retrouvent tête de liste ou occupant les places approchantes, il y a de quoi être inquiet sur l'importance du clientélisme et de la corruption dans notre pays. Il a été remarqué des candidats et des candidates dont la morale est notoirement critiquée, alors que penser de ces défilés de jeunes taxés par la population de drogués avec derbouka, et feux d'artifice scandant les dénominations de certains partis politiques importants sur la scène nationale. Faute de militants au sens étymologique du terme pour aller à la rencontre des citoyens, la campagne a tendance à se ligoter à l'intérieur des permanences, dans l'attente que des passants veillent bien oser y pénétrer.


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