Dans la localité de Khemiri Ali en bordure de la RN.44 reliant Les wilayas de Annaba et Tarf, l'on a pris la mesure de la démesure. Il y a d'abord cette extrême passivité de la population qui ne réagit pas à la situation à laquelle elle est confrontée depuis des mois.La démesure a atteint un niveau tel que les risques d'épidémies ou de graves maladies sont quotidiennement présents. Tel ce revendeur de bovins qui, installé dans des locaux d'une station de carburant, à la nuit tombée, engraisse son troupeau composé d'une trentaine de moutons au moyen de divers produits médicamenteux. Et quand on sait que ce troupeau est destiné à la commercialisation pour le sacrifice de l'Aïd, il y a vraiment de quoi se poser des questions. Celles, notamment, des prérogatives que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et de la pêche a décidé de faire appliquer par les vétérinaires. Particulièrement celles en relation avec le suivi vétérinaire du cheptel. Démesure également face à l'absence de réaction des autorités locales wilaya, direction régionale, direction locale, APC qui restent sans réaction à l'absence prolongée de l'eau potable dans les foyers. Pourtant, la wilaya de Tarf est connu par ses capacités hydriques matérialisées par 3 barrages d'une capacité globale de plus de 253 millions de m3. Ils sont stockés dans 3 barrages, Mexa, Cheffia et Bougous. La défaillance de l'ADE, structure chargée d'assurer l'alimentation en eau potable des populations sur l'ensemble du territoire de la wilaya de Tarf est latente. Même Annaba, desservie par les mêmes sources, est touchée par ce manque. Démesure aussi en termes de délestage de l'électricité. Cette pratique donne l'impression que cette région de Tarf est située en territoire étranger. Ce que confirme du reste, cette tendance à la soumission à toutes ces démesures quotidiennement vécues. Le comble est que le wali, les chefs de daïra et les P/APC ont bénéficié de leurs droits au congé. Ils sont tous absents durant cette période véritablement charnière. Face aux difficultés qu'ils vivent quotidiennement, les citoyens pourraient radicaliser leur position. Patients, ils l'ont été à ce jour avec pour conséquence une situation qui a dépassé le dramatique. D'autant que l'absence de distribution d'eau plusieurs jours d'affilée use la patience des populations. Les plus chanceux occupant des logements au rez-de-chaussée, bénéficie d'une eau courante l'espace d'une heure. Ceux en surélévation à partir du 1er étage sont alimentés l'espace d'une dizaine de minutes. Quant aux habitations plus en hauteur, ils sont contraints de faire appel aux citernes. C'est-à-dire acheter à un prix excessif la citerne de 1.000 litres d'une eau sensée être potable mais dont la source est inconnue. Et dire que la wilaya de Tarf est classée par les autorités nationales comme étant une des têtes de file des régions à vocations touristiques. Ce qui n'est pas le cas au regard du nombre limité d'hôtels et d'auberges et d'absence totale de projets de réalisation d'hôtels dignes du nom. Les rares existants sont submergés. Ce qui, faute de contrôle par les institutions compétentes, ne les empêchent pas d'appliquer leur loi en termes de prix, d'accueil et de mauvaise qualité de services proposée. Dans cette wilaya, faute de touristes dans le sens réel du terme, les vacanciers forment une réelle aubaine pour les loueurs de logements sociaux, d'habitations en cours de construction, de motels en ruine ou de camps de vacances A ce niveau, la sécurité des personnes et des biens n'est pas assurée. Particulièrement du côté de la daïra de Dréan dont le nombre d'habitants dépassent largement celui de Tarf la commune chef-lieu. Il reste que située en ras de campagne, Dréan n'attire pas foule. Celle-ci préfère la vision de la Messida, Chatt, Cap Rosa et bien d'autres criques et plages au abord de la Grande Bleue. Bien que très fréquentée par les automobilistes en provenance de toutes les régions d'Algérie intéressés par un séjour touristique en Tunisie et un réseau routier en mauvais état, les accidents de la route sont rares. Nombre d'automobilistes attribuent ce résultat à la vigilance des éléments de la Gendarmerie nationale. Leur sévérité à sanctionner les infractions au code de la route a dépassé nos frontières. Pour les gendarmes de cette wilaya frontalière avec la Tunisie, l'égalité pour tous n'est pas une vue de l'esprit. Bon nombre de hauts responsables et autres habitués aux verbiages avec les gendarmes, ont eu à le constater à leurs dépens.
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Posté Le : 30/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com