-Régulation, sécurité alimentaire, autosuffisance ou réduction des importations alimentaires reviennent avec récurrence dans les discours. Où en est-on, 50 ans après l'indépendance '
Il n'y a pas lieu de parler d'autosuffisance. Parler plutôt de réduction au maximum des importations alimentaires et de notre dépendance vis-à-vis du marché international, et ce, à travers l'augmentation et l'optimisation de la production locale. Sur ce plan, comme nous le constatons aujourd'hui, à l'occasion du cinquantenaire de l'agriculture algérienne, je pense que nous sommes sur une très bonne voie. En termes de céréaliculture, nous venons d'atteindre un palier jamais atteint par le passé, lorsqu'on sait que le cap des 55 millions de quintaux de production moyenne annuelle est à notre portée.
-Quel est le taux de couverture des besoins exprimés par la production locale '
Le taux de couverture diffère d'une espèce à une autre et d'une région à une autre. Par exemple, en matière de blé dur, nous avons presque atteint le niveau de l'autosuffisance. C'est le même cas pour l'orge dont nous arrivons, depuis quelques années, à couvrir l'intégralité des besoins exprimés. Il reste maintenant le problème du blé tendre qui, il faut le dire, est une espèce d'introduction coloniale. Sur ce plan, la demande est en nette croissance, une demande à laquelle la production locale ne peut pas répondre. Le combat est à ce niveau. Actuellement, pour le blé tendre, la demande est couverte essentiellement par les importations.
Des efforts sont consentis pour justement développer une production locale qui puisse répondre aux besoins exprimés en la matière et tenter de réduire la facture des importations.
-Quelles sont les pronostics pour la campagne céréalière de cette année '
Jusque-là, les indicateurs sont au vert et la situation se présente positivement. Avec les pluies appréciables qui sont arrivées ces derniers temps, la sélection de semences et l'approvisionnement en engrais qui s'est effectué à temps et n'a pas accusé des retard comme les années précédentes, je pense que toutes les conditions sont réunies pour réussir une bonne saison céréalière. Le niveau de récolte enregistré l'année dernière va être facilement dépassé.
-Ces dernières semaines, les boulangers se plaignent de la hausse des prix des intrants. De nouvelles subventions sur les farines boulangères sont-elles envisageables '
Les boulangers évoquent ces derniers temps cette question, c'est vrai, mais contrairement à ce qu'ils avancent concernant la hausse des prix des intrants et la réduction de leur marge bénéficiaire en évaluant le prix de revient de la baguette entre 11 et 12 DA, je vous fais savoir que les Eriad viennent de boucler une étude économique sur le coût de revient de la baguette du pain. Pour cela, ils ont prix en considération l'intégralité des charges y afférentes et le prix de revient auquel l'étude conclut est de 6 DA la baguette seulement. Telle est donc la réalité.Alors, si le boulanger vend la baguette à 7,5 DA, je pense qu'il a suffisamment de possibilités pour tirer sa marge bénéficiaire. Cela sans parler des boulangeries qui font également des produits pâtissiers dont les marges bénéficiaires sont sans limite.
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Posté Le : 25/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Nadjah
Source : www.elwatan.com