Algérie - A la une

La démagogie n'alimente pas l'économie



L'année 2018 sera un test à la capacité de résilience du gouvernement face à la crise économique qui affaiblit le pays. 2018 est une année tactique qui véhiculera les capacités des dirigeants algériens à surmonter leurs politiques consubstantielles aux promesses, toujours recommencées, toujours réaménagées à la recherche d'un problématique développement, qui ne trouve pas les symbioses nécessaires avec une politique économique, qui pour se renouveler à besoin grandement de capitaux internes, et externes.Le verbe ne remplit pas les caisses du Trésor, et encore moins la démagogie. 2018, est une année extrêmement sensible. Elle est l'occasion d'abandonner les recettes qui n'ont pas marché, de plus, c'est une année préélectorale où rien n'apparaît sur ce que l'après 2019 sera fait. L'ère d'une économie essentiellement basée sur la rente pétrolière est définitivement révolue, avions-nous compris à la suite du changement de cap initié par le gouvernement, afin de construire une gestion diversifiée de l'économie, une économie moderne, mobilisatrice des capacités financières locales et étrangères, à même de lutter contre le chômage, les déficits budgétaires du Trésor, la dette interne qui prend des proportions alarmantes, ainsi que le déficit de la balance des paiements, ce qui érodent comme une peau de chagrin d'année en année, depuis 2014, nos réserves de change. L'Algérie est mal gérée politiquement. La démagogie ne peut en aucun cas être théorisée. Tous les clignotants sont au rouge, à commencer par la remise en cause, ou ce qui est supposé l'être à propos des mesures prévues par la charte sur le partenariat sociétaire prévoyant l'ouverture du capital des Entreprises publics économiques, également, d'après le constat du ministre du Commerce sur le lourd déficit de la balance commerciale, le glissement sans possibilité de le freiner de la monnaie nationale victime des variations des taux de change, se traduisant par une inflation galopante, et une spéculation rarement atteinte après l'entrée en vigueur du système des licences pour l'importation, au point où fautes d'intrants certaines activités ont été interrompues, causant le licenciement d'employés, comme une infortune ne vient jamais seule, il y a lieu de s'enquérir sur le déficit global de la balance des paiements arrêté à 23,3 milliards de dollars pour l'année 2017 contre 26,3 mds usd en 2016, en dépit du rebond des prix du pétrole qui a été écoulé à une moyenne de 53,97 dollars en 2017. La remontée du chômage, l'absence de perspective pour tous les jeunes investissant le marché du travail, les lourdeurs bureaucratiques, et les temporisations politiques repoussant les éventuelles investisseurs, en compagnie des éventuels opérateurs économiques s'intéressant aux créneaux des produits algériens exportables, enfin le manque de visibilité politique, et de solvabilité juridique, barre la route à la captation des capitaux dont a tant besoin une économie en phase de renouvèlement.


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