Algérie

La délicate mission de redresser un secteur névralgique



Abdelmadjid Attar prend les commandes du ministère de l'Energie, un département stratégique, où il succède à ce poste à Mohamed Arkab, nommé, lui, ministre des Mines. Attar a reçu une formation d'ingénieur dans le domaine des hydrocarbures. Dans les années 1990, il était à la tête de Sonatrach, à une période très difficile maquée par une crise économique et politique, ainsi que par l'instabilité sécuritaire.Même après avoir quitté Sonatrach, il est resté très attaché au secteur pétrolier, ?uvrant, à titre de vice-président et de directeur général de l'Association algérienne de l'industrie du gaz (AIG) pour la promotion de l'industrie gazière et des hydrocarbures de manière générale.
L'AIG est l'espace de rencontre et de réflexion des professionnels du gaz en Algérie. Ainsi, Attar connaît bien le secteur de l'énergie pour y avoir travaillé pendant de longues années. Cela fait-il de lui un bon ministre ' Attar aura en tout cas fort à faire pour résorber les problèmes et les difficultés dont la complexité va croissante dans le secteur.
Dans le contexte actuel de crise pétrolière et économique internationale, et vu son impact sur l'économie nationale, le nouveau ministre de l'Energie aura d'abord à s'attaquer aux enjeux fondamentaux avant de se tourner vers les grands constats que beaucoup d'experts partagent. Il s'agira de redessiner la politique énergétique dans un contexte de baisse générale des prix de l'or noir.
Attar est en fait attendu sur trois grandes priorités : le relèvement de la production des hydrocarbures, la relance de l'investissement dans l'amont pétro-gazier et l'augmentation des revenus pétroliers. Ceux qui le connaissent disent de lui qu'il est un excellent technicien.
Homme de terrain, connaisseur du secteur de l'énergie, il serait peut-être celui qui permettrait d'y restaurer la confiance, d'y rétablir un climat serein et de libérer les initiatives en protégeant les cadres.
Abdelmadjid Attar, faut-il aussi le rappeler, a déjà occupé le poste de ministre des Ressources en eau et connaît donc les rouages de l'Etat. Il est par ailleurs réputé pour être partisan de l'exploitation du gaz de schiste en Algérie. Novice dans la diplomatie pétrolière, il aura sans doute fort à faire au sein de l'Opep, où la voix de l'Algérie est devenue peu audible.

Youcef SALAMI


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