La faculté de médecine est en émoiLes étudiants admis, eux, n'arrivent toujours pas à avaler le fait qu'ils soient recalés alors qu'ils ont réussi à passer le cap du premier examen.Une étudiante, n'ayant toujours pas admis la mesure prise par le ministère de la Santé annulant l'examen et les résultats du concours d'entrée au résidanat, est passée jeudi matin à l'acte fatal en attentant à sa vie.Il s'agit d'une lauréate et déléguée du mouvement de protestation dont les nerfs ont lâché et ce, après avoir guidé le mouvement de protestation de ses camarades, elle tenta alors de mettre fin à ses jours avant d'être sauvée d'une mort certaine et évacuée aussitôt vers le service de réanimation des urgences du CHU d'Oran. Mais son état est tout de même jugé très délicat. Ses camarades, se comptant par dizaines, n'ont pas trop attendu pour riposter tout en accusant l'administration de la faculté de médecine de la wilaya d'Oran de s'être «figée en ne prenant pas des mesures rendant justice aux étudiants admis au concours d'entrée au résidanat avant qu'ils ne soient sommés, et arbitrairement, de passer de nouveau le même examen».Hier matin, des dizaines de camarades de l'étudiante ont vite organisé un sit-in de protestation qu'ils ont observé devant le service des urgences.Si les parents et plusieurs autres membres de la famille de l'étudiante ont réussi à contenir leur émotion, le reste des étudiantes et étudiants, présents en force, ont vite fait de craquer laissant libre court à leurs sentiments et à leur déchaînement tout à fait pacifique. Certains sont allés jusqu'à pointer du doigt le ministre de la Santé l'accusant de ne pas «avoir pris l'initiative de se rendre à Oran, ne serait-ce que pour rencontrer les étudiants candidats au résidanat». Marquant leur solidarité à l'égard de l'étudiante prise en charge par l'hôpital d'Oran, plusieurs autres étudiants, très en colère, sont passés à un autre stade de protestation en prenant la route du siège de la wilaya d'Oran en vue d'y marquer une rassemblement.Là encore, les étudiants étaient en quête d'un interlocuteur «qui pourra nous entendre», dira un étudiant. «Peu importe le responsable qui peut ouvrir ses bureaux pour débattre de notre problème», lui emboîte le pas un autre. Ces médecins généralistes ont réussi à décrocher le concours d'entrée au résidanat organisé le 17 octobre dernier. Leur bonheur n'a pas trop duré vu l'annulation des résultats qui a été décidée suite à la découverte d'une fraude flagrante constatée par le doyen de la faculté de médecine. Les étudiants admis, eux, n'arrivent toujours pas à accepter le fait qu'ils soient recalés alors qu'ils ont réussi à passer le cap. Tout l'enjeu est là. Car ces étudiants sont pris dans l'engrenage de pressions multiples. Bien avant jeudi dernier, les étudiants ayant réussi le premier examen, appuyés par leurs familles, ont organisé un blocus de deux semaines dans l'enceinte de la direction de la faculté de médecine. Aucune autre mesure n'a été prise par l'administration, hormis le maintien du déroulement d'un deuxième concours prévu pour la première semaine du mois prochain. Les étudiants sont passés à un autre niveau de protestation en s'en remettant à la justice. Aux dernières nouvelles, le parquet d'Oran a chargé la Gendarmerie nationale de tirer cette affaire au clair.
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Posté Le : 21/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AïT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com