En première instance, le patron de l'ETRHB a été condamné à 18 ans de prison dans des affaires de corruption.Le procès en appel d'Ali Haddad, ex-président du FCE et patron du groupe ETRHB, n'a pas eu lieu hier à la Cour d'appel d'Alger. Le collectif de défense du principal accusé dans cette affaire a demandé, avec insistance, l'ajournement du rejugement de leur mandant. Après près d'une heure de prise de bec avec le président de la séance, les avocats d'Ali Haddad ont finalement eu gain de cause. Le procès en appel est prévu le 27 septembre prochain.
Dans leurs plaidoiries pour convaincre le président de la cour d'ajourner le réexamen du dossier de l'ex-président du FCE, les avocats ont dénoncé "une atteinte aux droits de la défense", à travers "la non-remise du dossier aux avocats". "Les conditions de la tenue d'un procès équitable ne sont pas réunies", a estimé Me Walid Rahmouni, dénonçant "la rétention" du dossier par la cour.
"Le dossier contient des centaines de documents sur la base desquels, notre mandant a été accusé et emprisonné et ses biens saisis", a ajouté Me Rahmouni, soulignant que "ni le concerné et encore moins la défense n'ont eu accès à ces documents".
Ils étaient, en fait, plusieurs avocats à abonder dans le même sens. Me Sellini, bâtonnier, n'a pas été en reste, puisqu'il a appelé le président de la cour "à sauver la justice" et à mettre fin à des pratiques "qui n'honorent pas l'institution judiciaire et encore moins le pays".
Devant ses griefs retenus par la défense contre la cour, le président a souligné qu'il a mis dix jours pour étudier le dossier en mettant à la disposition de la défense le dossier. "J'ai laissé mon bureau ouvert et j'ai préparé le dossier à remettre à la défense", a-t-il argué, avant que la défense ne revienne à la charge en avouant que "ceux qui devaient nous remettre le dossier étaient absents".
Concernant de nouveaux documents qui seraient injectés dans le dossier, le juge a rassuré en soulignant qu'"aucun document n'a été ajouté au dossier". "Nous avons entre les mains le même dossier qui a été traité à Sidi M'hamed." Sur un autre volet, les avocats d'Ali Haddad ont exigé la présence de tous les accusés dans le box.
"Pourquoi ramener des accusés et en auditionner d'autres par visioconférence '", se sont-ils interrogés, précisant que la loi "annule tout transfert d'un accusé surtout qu'il est impliqué dans d'autres affaires, donc, il doit, en tout état de cause, rester à la disposition de la justice". "Ali Hadad, actuellement à la prison de Lambèse, doit être ici pour confronter ses 164 contradicteurs", ont déclaré les avocats.
Pour le juge, cette annulation du transfert " ne dépend pas " de ses prérogatives. Il a invité dans ce sens les avocats à saisir le Conseil constitutionnel. À rappeler que le patron de l'ETRHB a été condamné à 18 ans de prison en première instance.
Il est accusé dans des affaires de corruption. Au début de cette semaine, le parquet d'Alger a informé qu'une information judiciaire a été ouverte dans le cadre des 10 millions de dollars que l'ex-président du FCE aurait versés à un cabinet de lobbying américain pour faire pression sur les autorités, afin d'obtenir sa libération.
Dans son communiqué, le parquet a souligné que "dans le cadre de l'affaire Haddad Ali relative à la transaction de 10 millions de dollars transférés au profit d'un cabinet de lobbying, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Sidi M'hamed contre le sus-indiqué ainsi que la dénommée Sabrina Ben", indiquant que "le juge d'instruction en charge de ce dossier a décerné des commissions rogatoires".
Mohamed MOULOUDJ
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Posté Le : 21/09/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed MOULOUDJ
Source : www.liberte-algerie.com