Les avocats de la défense des accusés dans le procès de l'affaire de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale pour le cinquième mandat ont défendu l'innocence de leurs clients, contre lesquels le procureur général avait requis de lourdes peines de prison, demandant leur acquittement.Karim Aimeur ?Alger (Le Soir) ? Les plaidoiries des avocats de la défense ont repris, hier matin, à la cour d'Alger, avec les défenseurs des anciens cadres du ministère de l'Industrie poursuivis pour abus d'autorité et octroi d'indus privilèges aux opérateurs dans le montage automobile. Ils ont défendu l'innocence de leurs clients, soulignant que leur mission était plutôt administrative.
Ainsi, l'avocat d'Amine Tira, ancien président du comité d'évaluation technique, contre lequel le procureur général a requis 8 ans de prison et une amende de 1 million dinars, a souligné que son client n'a aucun lien avec les décisions techniques octroyées aux sociétés des hommes d'affaires Ahmed Mazouz et Hassan Arbaoui.
«Amine Tira a démissionné 11 mois avant l'octroi de décision technique à Ahmed Mazouz. Lorsque Hassan Arbaoui a bénéficié de la décision technique, mon client a fait une réserve, demandant une expertise sur le terrain, avant de démissionner», a-t-il expliqué. Pour mieux défendre son client, l'orateur a ajouté que le groupe Cevital, en se plaignant de son exclusion de l'activité de montage automobile, a mis en cause tous les accusés, à l'exception de Tira Amine.
Aussi, cet avocat a expliqué que le travail du comité est administratif, soutenant qu'il n'y a aucune falsification dans les décisions techniques. Il a ajouté que ce comité n'avait pas le pouvoir d'accorder des avantages.
«Si la justice est un moyen d'appliquer la loi, je demande l'acquittement de mon client», a-t-il lancé. L'avocat de Allouane Mohamed, également ancien président du comité d'évaluation technique, contre lequel le procureur a requis huit ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars, a lui aussi plaidé l'innocence de son client.
Il a souligné que le comité est constitué de six membres et que ses décisions sont prises à l'unanimité des membres. Il s'interroge, de ce fait, «où est l'égalité devant la justice '», soutenant que son droit à un procès équitable a été violé.
La défense de Mustapha Abdelkrim, ancien directeur général de développement industriel et technologie au ministère de l'Industrie, (huit ans de prison et 1 million de dinars requis), a expliqué que l'accusé n'avait aucun droit, ni autorité ni pouvoir de contrôle sur le comité d'évaluation technique pour influencer ses décisions. «Il n'a aucune relation avec le dossier SKD-CKD», a-t-elle affirmé, précisant que sur cette base, Mekraoui Hassiba, qui occupait le poste avant lui, a été acquittée. «Comment alors son successeur a été mis en détention ' Mystère», a-t-elle lancé avant de plaider son innocence et son acquittement.
La place sera cédée par la suite à la défense d'Ahmed Mazouz contre lequel le procureur général a requis une peine de 10 ans de prison ferme et une amende de 1 million DA, dont le collectif est constitué de sept avocats. Pour la défense de Mazouz, le dossier a été fabriqué contre les accusés. «Ils étaient arrêtés dans une conjoncture où on a voulu en faire des ennemis du peuple, aujourd'hui, c'en est tout autre.
Les droits de la défense étaient également violés», a dénoncé un avocat du patron du groupe Mazouz. Soulignant que son client n'est pas né de la dernière pluie et qu'il était issu d'une famille de commerçants et élevé dans un environnement commercial, il a soutenu que son client «n'est pas un voleur de l'argent du peuple». Et de plaider l'acquittement de l'accusé.
K. A.
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Posté Le : 17/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Aimeur
Source : www.lesoirdalgerie.com