Algérie

La défense dénonce la violation du secret de l'instruction



Les avocats dénoncent "une campagne de presse menée par certaines publications nationales connues pour la recherche du sensationnel et la manipulation de l'opinion publique" et dirigée contre leurs mandants.Réagissant à la publication le 07/09/2021 par un quotidien national en langue arabe de documents confidentiels relatifs à l'affaire de dissipation de biens des banques, de blanchiment d'argent, de bénéfice d'avantages illégaux et de trafic d'influence sur agents publics, dans laquelle sont impliqués les frères Benamor Mohamed Laïd, Benamor Mohamed El-Hadi et Benamor Sami, les avocats de ces derniers sont montés au créneau, hier, pour désavouer publiquement ce qu'ils qualifient de violation flagrante du secret de l'instruction.
Les membres de ce collectif d'avocats composé de Mes Boutamine Abderrahmane, Derarej Sassi et Cheriet Abdeljalil ont organisé, hier, un point de presse, afin d'apporter certains éclaircissements sur ce dossier et surtout pour dénoncer, disent-ils, une campagne de presse menée par certaines publications nationales connues pour la recherche du sensationnel et la manipulation de l'opinion publique, et dirigée contre leurs mandants.
Les défenseurs des frères Benamor ont affirmé que l'article en question reproduit "le contenu tronqué de documents de l'instruction en cours au niveau du tribunal de Sidi M'hamed, en l'occurrence des procès-verbaux établis par la police judiciaire à titre de simple renseignement et certaines expertises judiciaires non encore homologuées et dont le contenu fait l'objet de débats au niveau de la chambre d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed et de la chambre d'accusation près la cour d'Alger".
Usant de mots durs à l'encontre d'Echourouk, qu'ils ont cité nommément, Me Boutamine et ses confrères accusent ce quotidien de violation du secret de l'instruction en cours, par la publication du contenu de documents protégés par la loi en raison de la recherche de la vérité toujours en cours, de violation du principe de la présomption d'innocence qui veut qu'un prévenu ou accusé est considéré comme innocent jusqu'à sa condamnation définitive par une juridiction régulière. Tout comme ils ont mis à l'index la violation par les auteurs de l'article en question de l'article 147 du code pénal qui interdit tout écrit ou acte qui tend à influencer le cours de la justice, et enfin, la violation des règles de déontologie et d'éthique régissant la profession de journaliste, telles que prévues par la loi sur l'information (article 2 qui oblige au respect de l'instruction judiciaire).
"La commission de cet article par ce quotidien se veut un gage à ceux qui ?uvrent à saper tous les efforts de construction d'un Etat de droit dans notre pays et la consécration de l'indépendance de la justice", a assené Me Boutamine, en affirmant que ses mandants s'interdisent, par respect de la loi, de révéler tout ce qui, dans cette instruction en cours, milite en faveur de leur innocence. Cela en soulignant que ces derniers entendent saisir, prochainement, les institutions en charge du respect de la loi, afin de protéger leurs droits.

A. Allia


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