La défaite selon Saleem

Ketchup ou harissa, science ou religion ' Dans les quatre cas, plus personne ne s'étonne de l'arriération intellectuelle du monde musulman, Algérie comprise, où l'on débat encore de la longueur des maillots de bain des femmes ou de l'aspect légal du Ramadhan sous l'eau. Cette décadence n'est pas tombée du cosmos mais vient de quelque part : idéologie carnivore, islamisme défoliant, nationalisme à temps partiel et surtout écoles et universités défaillantes.En avril dernier, le président Bouteflika s'était levé pour Kerry, ce qu'il n'a pas fait quelques jours plus tard pour l'hymne national lors de la prestation de serment de son mandat à vie. A l'Américain il avait demandé d'une voix faible : donnez-nous le savoir. C'est là où le Pakistanais Farrukh Saleem explique, par exemple, pourquoi les juifs ? 14 millions sur la planète ?sont 100 fois plus puissants que les musulmans, 1,4 milliard. Outre le faible niveau de classement des universités du monde musulman, celles-ci ne sont pas nombreuses, à peine 500 universités réparties dans 57 pays, soit une université pour 3 millions d'habitants (une université pour 17 000 aux USA).En Algérie, près de 70 universités donnent une université pour 600 000 Algériens et le président Bouteflika, qui n'a d'ailleurs pas fréquenté l'université, devrait en construire au lieu d'implorer Kerry de lui donner du savoir, celui-ci n'étant pas de la semoule à importer par containers en passant par la Banque d'Algérie. Et même en construisant ce qui n'est que des murs, il faut savoir y répandre le savoir, tout comme il ne suffit pas de construire des mosquées à 3 milliards de dollars pour répandre la foi. A ce titre, dans les pays musulmans on compte, toujours selon Farrukh Saleem, 230 scientifiques pour un million de personnes, 6000 pour un million au Japon Scientifiquement, les musulmans ne sont pas scientifiques. Mais sont-ils musulmans '