La défaite de trop pour la JSK

La JS Kabylie se perd dans des défaites. Une de trop ce lundi, soit la troisième consécutive hors de ses bases, et une quatrième depuis le lancement du championnat.Un vent de crise commencerait à secouer ce club qui reste convaincu que cette phase qu'il traverse à blanc est la conséquence des quatre matches sans son monde. Des défaites qui continuent d'assombrir cette belle image que s'est promise la JSK. Hier face à Bel-Abbès, elle avait pourtant montré un jeu plus offensif, notamment en seconde mi-temps, mais cela n'a pas suffit pour récolter les trois points qui allaient confirmer les dires de son président Mellal, en l'occurrence : «Nous allons retrouver notre dynamisme et réoccuper la bonne place au classement du championnat...» Or ce lundi, son équipe avait à faire à une équipe qui revient de loin, d'une défaite non programmée puisque pour eux il s'agissait d'affronter une équipe qui n'a pas connu de victoire sur son terrain. Une belle occasion pour s'affirmer.
Or ce lundi, c'est sa première victoire, une victoire qui vaut son pesant d'or pour l'USM Bel-Abbès qui peut être fière. Un résultat qui va les relancer dans la suite de ce championnat. Les supporters de Kabylie ne croient plus au réveil de leurs poulains qui se voient prendre l'ascenseur pour rejoindre le bas du classement, si cette situation perdurerait. «L'entraîneur serait-il la cause ' Les joueurs ' Les changements qu'ils opèrent seraient-ils la stratégie qui offre des victoires aux adversaires ' Ce qui est sûr, le staff doit nous expliquer, doit nous parler, nous dire ce qui ne vas pas ' Il n'est pas question que l'on reste sans connaitre les causes de ses défaites à répétitions», nous disait au téléphone Aek Koufi.
Sur le terrain, c'était un avertissement qui donna l'alerte, notamment lorsque Aichi profita d'une désorganisation du comportement défensif pour tenter de surprendre le gardien Benbot. Le premier but inscrit par Hamza à la 24e de jeu suffisait pour l'entraîneur des locaux à revoir sa stratégie qui désarçonnerait d'ailleurs les Canaris qui ont failli empocher d'autres buts à la fin de la première mi-temps.
La seconde mi-temps, on mettra les gaz pour revenir à la marque, l'occupation du terrain était totale, mais le deuxième but encaissé à la 61e minute a remis à plat les esprits même si Bencherifa a réduit la marque à la 65e, (2-1). Ainsi, les Jaune et Vert qui voulaient être de grands compétiteurs, risquent de perdre ce grade qui faisait d'eux une équipe pas facile à manier. Ses dirigeants y croient encore, ils avaient réuni les joueurs, ils avaient mis les barres sur les T, cela suffirait pour revenir à la marque lors de ses prochaines sorties ' «J'ai assez d'expérience pour savoir qu'un entraineur est avant tout jugé sur ses résultats, mais il n'y a pas uniquement les bons résultats pour juger de la qualité du travail, surtout si c'est une équipe jeune et qui a encore beaucoup à apprendre». Cette déclaration d'un technicien peut elle être vraie pour le staff de la JSK ' Il reste cependant que les défaites font mal et créer une atmosphère de doute qui coiffe le devenir du club.
Pas facile pour l'ensemble des supporters de supporter encore un pareil climat. Ils manifestent à leur manière leur mécontentement mais restent très vigilent sur l'image de leur club. Un piège qui apparaît à chaque situation critique. Pour eux, la JSK ou autres clubs doivent affronter des systèmes qui obligeraient les dirigeants à réfléchir pour résoudre les problèmes ou améliorer l'environnement si celui-ci commence à faire suffoquer tout le monde.
L'entraîneur des Kabyles, lequel selon le président est quelqu'un de très bien formé, ils cherchent à comprendre ce qui se passe au sein de l'équipe et ne donne rien de facile à l'adversaire. Pour le moment, au centre-ville de Tizi-Ouzou, les fans commencent à s'inquiéter, et exigent des explications. Ils ne veulent pas être des fidèles sans implication. Ils le refusent. Ainsi se développe le football dans le monde. Les mauvais résultats font réveiller les soupçons et provoquent les méchantes hypothèses.