Algérie

La défaillance des fournisseurs étrangers



Des sociétés étrangères entre autres italiennes, coréennes, grecques, tunisiennes, libanaises battent la mesure des marchés de fourniture et mise en place de centrales électriques à travers différentes régions du pays. Elles le font conformément à des marchés en bonne et due forme qu'elles sont arrivées à décrocher ces dernières années.Ces sociétés sont censées avoir l'expérience et les compétences requises pour répondre aux obligations contractuelles. Ce qui n'est apparemment pas le cas pour un grand nombre d'entre elles. Selon nos sources, au-delà de la mauvaise qualité des équipements qu'elles fournissent, ces sociétés sont nombreuses à ne pas être au rendez-vous des délais qui leur sont impartis contractuellement. Ainsi, des équipements et travaux qui auraient dû être livrés et mis en exploitation ne le sont toujours pas plusieurs mois après. Pour les dirigeants de ces sociétés fournisseurs d'équipements ou prestataires de service ce qui était à l'heure du dépôt de la soumission une priorité, est devenu le dernier de leurs soucis en termes de qualité ou de respect des délais de réalisation. Le laisser-aller des décideurs algériens à la limite d'une tacite complicité, semble les encourager dans cette position hautement préjudiciable au développement socio-économique des régions concernées. Ces décideurs ont mis sous le coude les nombreux rapports d'audits qu'ils ont commandités pour un bon suivi des chantiers. Cette attitude a aggravé les soupçons exprimés par de nombreux jeunes entrepreneurs animés d'une réelle volonté nationaliste d'apporter leur savoir technologique et force physique à la réalisation des projets. Notamment ceux constitués en entreprise de réalisation de l'Association nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). Sans même qu'ils ne soient mis à l'essai, ces jeunes ont vu leur devis respectif rejeté pour cause d'incompétence ou d'inexpérience à l'heure de l'ouverture des plis. Les décideurs leur ont préféré des sociétés étrangères. Il s'est avéré, par la suite, que celles-ci avaient pour seule compétence, celle théorique que leur attribue le sigle de la filiale d'une société de renommée internationale pour soumissionner. Le comble est qu'au lendemain de l'acceptation du devis, les entreprises algériennes «Ansej» exclues, sont sollicitées pour réaliser en sous ordre et en moins-value, la commande du montage à la mise en service de l'installation. Le gérant de la société étrangère se limite à réceptionner le bon de commande et à s'assurer du versement en devise de l'avance prévue sur son compte bancaire. Ce qui a fait dire à plusieurs de ces jeunes que les décideurs protègent les prévaricateurs, au lieu de les livrer à la justice. Cette situation a été dénoncée à chaque contrôle des décideurs sur les chantiers. Il est également relevé que les partenaires étrangers «compétents» n'ont jamais montré le bout du nez sur un quelconque chantier. Que les devis de fourniture et de prestation étaient surévalués et que si elles ne faisaient pas appel à leurs compatriotes inexpérimentés et incompétents, les sociétés étrangères bénéficiaires des marchés sollicitent les jeunes algériens de l'Ansej. Des arguments pour la résiliation des marchés conformément aux lois internationales, les autorités algériennes en avaient énormément à mettre sur la balance face à ces arnaqueurs. L'on cite pour l'exemple le non-respect des délais de réalisation de nombreuses installations. A l'exemple des chantiers de réalisation de la douzaine de centrales électriques à travers le pays. Sétif, Bellara, Biskra, Kais, Aïn Oussera, Mostaganem, Mecheria, Hassi Rmel, Boumerdès et bien d'autres. Ce sont autant de chantier où l'on enregistre d'importants retards. C'est aussi le cas de cette société italienne d'Electricité et d'Instrumentation. Elle a été chargée de réaliser une installation Equipements et Instrumentalisation pour l'équivalent de 8 millions de dollars au Haut-Fourneau du complexe sidérurgique El Hadjar. Là aussi, on est loin de la société italienne de renom inscrite sur le marché au titre de fournisseur des équipements et prestataire de service. Son gérant a fait confiance aux jeunes algériens de l'Ansej rebutés dans leur propre pays. Il s'est limité, il se limite toujours à des voyages Rome/ El Hadjar, juste le temps de récupérer son chèque de paiement. De s'assurer également que les jeunes algériens de l'Ansej qu'il exploite en contrepartie d'un montant dérisoire, triment toujours. Ils le font pour matérialiser la commande que cet étranger a réussi à décrocher parce qu'il a seulement présenté un devis portant le sigle d'une filiale étrangère d'envergure et que l'Algérie ne fait pas confiance à ses enfants.


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