La déconfiture

Dans une énième réaction pour tenter de remettre de l'ordre au sein du groupe, les dirigeants ont exclu pas moins de 6 joueurs et écarté l'entraîneur. Mohamed Bouchouit, ex-défenseur de cette équipe et professeur d'éducation physique et sportive, a été appelé à  la barre technique pour remplacer Ben Sabaïni. Quatrième entraîneur à  subir ce sort, ce dernier n'a pas pu faire mieux que ses prédécesseurs qui ont tous échoué à  conduire à  bon port le bateau en péril du CRBEM. La direction du club, représentée par le président et ses proches conseillers, a décidé de faire appel aux joueurs locaux, dont la moyenne d'âge ne dépasse guère les 23 ans, selon un dirigeant, pour défendre les chances de maintien de l'équipe. Rappelons que le CRBEM a vécu la même situation de crise l'année dernière, sans que la leçon soit retenue pour rétablir l'ordre au sein d'un groupe victime de son indiscipline. Les joueurs, rassemblés à  la hâte en début de saison en contrepartie de quelques primes, dont on dit qu'elles n'ont pas été versées en totalité, n'ont pas cessé d'exercer des pressions sur les dirigeants. Les entraînements sont souvent boycottés par des éléments indisciplinés réclamant sans cesse leurs dus. Désemparé, le staff du club n'a trouvé d'autres solutions que de virer les  perturbateurs, pour reprendre les termes d'un dirigeant. Il semble, toute fois, que le mal est plus profond que cette affaire de joueurs et d'entraîneurs qu'on écarte pour les remplacer par d'autres.  De l'avis de certains initiés aux affaires du CRBEM, cette équipe est victime, depuis déjà plusieurs saisons, d'un malaise généralisé qui s'est répercuté sur ses performances. «Après deux années de suite d'une même politique menée par les mêmes figures, les résultats sont catastrophiques et le club est plus que jamais en péril», soutiennent des sportifs.