Algérie

La décision salvatrice



L'Algérie figure parmi les pays qui s'en sont plutôt bien sortis face à une crise sanitaire particulièrement redoutable. L'économie mondiale a été laminée. L'Algérie demeure, contre vents et marées, debout tout en montrant une résilience à toute épreuve. Les institutions financières internationales, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international l'ont souligné. Un miracle! Un miracle qui n'aurait pas eu lieu sans les décisions courageuses du président de la République qui a eu à faire face, dès le début de son mandat, à la pandémie de Covid-19 contrariant la relance économique qui est son cheval de bataille. Le cap a été mis sur la rigueur budgétaire pour sauver ce qui devait l'être.L'Etat a vu son train de vie réduit de manière drastique. Son budget a été réduit de 50%, alors que le cap a été mis sur la réduction de la facture des importations qui saignaient les caisses du Trésor public. L'annonce a été faite, lors d'un Conseil des ministres, tenu le 3 mai 2020 par visioconférence, sous la présidence du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. «Le Conseil des ministres a décidé, après un débat de l'exposé présenté par le ministre des Finances, relatif à l'avant-projet de loi de finances complémentaire (LFC) pour l'exercice en cours, l'augmentation de 30 à 50% la réduction du budget de fonctionnement. Cette réduction comprend les dépenses de l'Etat et de ses institutions», avait indiqué un communiqué de la présidence de la République. Le président de la République avait instruit, auparavant, la Compagnie nationale des hydrocarbures de baisser, de 14 à 7 milliards de dollars, les charges d'exploitation et les dépenses d'investissement, afin de préserver les réserves de change. Le groupe Sonatrach est chargé de «réduire de 14 à 7 milliards de dollars (13 à 6,5 milliards d'euros, Ndlr), les charges d'exploitation et les dépenses d'investissement, afin de préserver les réserves de change», avait indiqué le communiqué d'un Conseil des ministres présidé le 23 mars dernier par le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune.
Le Conseil des ministres a aussi validé un plan de réduction de la facture des importations de 41 à 31 milliards de dollars, tout comme il a été décidé de ne plus avoir recours aux cabinets d'expertise étrangers, ce qui doit permettre au pays d'économiser 7 milliards de dollars. Autant de décisions qui ont exclu tout recours à la planche à billets, à l'endettement extérieur et permis au pays de ne pas passer sous les fourches Caudines du FMI. C'est dans ce genre de situation que les scénarios les plus pessimistes se sont tissés, annonciateurs de l'effondrement de l'économie nationale, d'un taux d'inflation qui exploserait, d'un déficit budgétaire abyssal, qui entraînerait dans son sillage la mort inéluctable des réserves de change, avec des conséquences insoupçonnées, sur le plan social. Les résultats sont là. L'inflation a été maîtrisée de façon exceptionnelle, autour de 3%. Le pays est (toujours) droit dans ses bottes, tout en renonçant à l'endettement extérieur, alors que la mort annoncée des réserves de change n'a pas eu lieu. Elles se situent autour des 44 milliards de dollars. Une prouesse, par les temps qui courent.
Le caractère de justice sociale de l'Etat a été préservé. Le Snmg a été augmenté, tous les salaires de moins de 30 000 DA ont été exonérés de l'I.R.G., dans le but d'augmenter le pouvoir d'achat, les produits de base continuent d'être soutenus...


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