« La décision prise par le président de la République a une portée politique importante. Nous devons de ce fait soutenir cette action, en engageant un débat dans le cadre de discussions et la mise en place d'un nouveau code du travail qui définira la relation entre l'entreprise et son employeur », a-t-il souligné. Il a d'ailleurs rappelé que le code du travail, sur lequel l'ensemble des opérateurs se sont appuyés, n'était plus valable dans le cadre des objectifs qu'ils voulaient atteindre. Pour le patronat, il est absolument nécessaire d'adopter un nouveau texte qui puisse naturellement aboutir à un consensus. L'entame de ce processus aura lieu lors de la prochaine tripartite qui devrait, selon Yousfi, avoir lieu le 15 septembre prochain. Il s'agira de dégager les mécanismes nécessaires pour faire avancer les choses. Yousfi considère que la tripartite est pour le moment la seule opportunité pour régler les problèmes dans le cadre de la mise en place d'un nouveau code du travail. L'heure est, de l'avis du même responsable, à la construction d'un consensus dans le cadre de cette rencontre regroupant le gouvernement, l'UGTA et le patronat, qui puisse définir un nouveau SNMG. Une démarche susceptible d'avoir l'appui de l'ensemble des partenaires. L'idéal serait de dégager une démarche commune pour aller vers un objectif qui tienne compte d'une croissance « sans que nous puissions avoir recours à l'exportation de nos hydrocarbures ». L'objectif consiste à créer de la richesse. Selon le président de la CGEA, il est temps que l'Algérie sorte de cette situation et fasse de la croissance, de la productivité et de la production une priorité et une condition incontestable pour l'amélioration du pouvoir d'achat des Algériens. Car pour Yousfi, l'abrogation de l'article 87 bis aura aussi un impact et des répercussions négatives. « Si nous augmentons les salaires sans contrepartie, il y aura sûrement une inflation », a-t-il averti. Il a estimé, par ailleurs, qu'il faut étudier toutes les possibilités pour exploiter tous les atouts dont nous disposons, notamment les potentiels de l'agriculture. Pour l'économiste M'hamed Hamidouche, l'abrogation de cet article est certes salutaire mais il ne faut pas s'attendre à des miracles. Pour cet enseignant universitaire, l'augmentation des salaires n'est pas pour demain, puisqu'il faut de prime abord promulguer des lois pour pouvoir adopter un nouveau code due travail régissant la relation entre l'employeur et l'employé. Il appelle l'Exécutif et l'ensemble des opérateurs à trouver les mécanismes nécessaires pour une économie alternative.
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Posté Le : 31/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Safia D
Source : www.horizons-dz.com