Le Syndicat national des praticiens de la santé (SNPSP) interpelle le président de la République, afin que sa plateforme de revendications soit prise en charge. Il menace, toutefois, de recourir à partir du 14 mai à une grève illimitée.
Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Salah Bensebaini, n'a pas exclu que les adhérents de ce syndicat «entament une longue grève et qu'ils sont prêt à sacrifier trois mois de salaires, pour arriver à concrétiser l'essentiel de leur revendication».
Le congrès du syndicat, prévu les 12, 13 et 14 mai prochain dans la ville de Tipaza, devra entériner cette proposition, a ajouté le président du Syndicat. Il expliquera que les raisons de ce débrayage annoncé «sont les mêmes que celles pour lesquelles nous avons mené notre dernière grève enclenchée le 24 février dernier et qui a pris fin le 23 mars». Les mêmes revendications sont reconduites avec, cependant, une dose plus importante de ressentiment. «La tutelle n'a pas daigné nous parler, a encore indiqué le président de la SNPSP, qui ajoute que le ministère de la Justice a, entre-temps, rendu un arrêt en référé enjoignant aux grévistes de reprendre leur travail, alors que le SNPSP n'était même pas présent à l'audience ni était informé de cette décision».
Et d'ajouter que «si nous avons choisi la date du 24 février pour observer notre débrayage, explique Bensebaini, ce n'est sûrement pas à cause de la campagne électorale, comme cela nous fut reproché par le ministre de la Santé, qui a qualifié notre action de politicienne». Selon Bensebaini, la tentative des députés de la commission de la Santé au niveau de l'APN, qui ont essayé de trouver une solution aux revendications des praticiens de la santé, «n'a pas abouti car, le ministre s'est toujours refusé au dialogue». «28 jours de grève n'ont pas suffi pour que la tutelle réagisse», a encore déploré le président du SNPSP qui indique, en outre, qu'il a été mis fin au débrayage après un vote qui a donné raison à ceux qui optaient pour le gel de la grève (31 contre 23 qui étaient pour la poursuite de la grève). L'orateur a aussi dénoncé le comportement de certains directeurs de la Santé qui «ont joué la carte du pourrissement pendant cette grève». Salah Bensebaini est revenu, ensuite, sur le projet de statut particulier déposé auprès de la commission ad hoc et paraphé par les deux parties (ministère de la Santé-syndicat) et «qui a été rejeté», selon lui. «Des indiscrétions font état du rejet de cet avant-projet par la commission», a-t-il indiqué. Le président du SNPSP promettra que le congrès du Syndicat sortira avec un plan d'action plus radicalisé.
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Posté Le : 26/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com