Algérie

La décision a été prise samedi en Conseil interministériel



Les salaires impayés seront versés Le mois d’avril courant aura pour des milliers de travailleurs une connotation particulière. Et pour cause, les augmentations décidées par le Gouvernement en septembre dernier seront effectives, cette fois, avec un rappel de trois mensualités, correspondant à janvier, février et mars. Il n’y a pas que les travailleurs de la fonction publique à voir leur situation salariale s’améliorer, puisque leurs collègues des secteurs concernés par la restauration du paysage industriel seront touchés. Il s’agit de ce qui est connu dans les milieux syndicaux et de la presse des «salaires impayés». En effet, il y a du nouveau dans le dossier, comme nous l’a révélé, hier, une source syndicale à la Maison du peuple. Samedi, sous la présidence de Abdelaziz Belkhadem, un conseil interministériel regroupant plusieurs départements concernés a eu lieu. En l’occurrence, les Collectivités locales, les Finances, les Ressources en eau, les Travaux publics, la Participation et le Travail ont pris part à cette rencontre dans le but de faire bouger les choses. Selon les statistiques élaborées par les différents ministères et l’UGTA, ce sont pas moins de 900 travailleurs qui sont concernés. Ils n’ont pas perçu un traître liard depuis neuf mois, nous a encore expliqué notre source. Ces travailleurs sont victimes de la fermeture de leurs entreprises qui sont en majorité dans le secteur du bâtiment. Selon l’UGTA, le problème des salaires impayés concerne en tout 25.000 travailleurs pour une enveloppe de 400 milliards de centimes que le Trésor prendra en charge. Il faut ajouter à ce nombre, le cas des 180 travailleurs de Drâa Esser dans la wilaya de Médéa, qui viennent d’être mis à la porte sans indemnités ni préavis, après que leur entreprise de produits rouges a mis la clé sous le paillasson, en attendant sa vente à un repreneur privé. Il faut juste noter que ce n’est pas la première fois que ce problème, aussi vieux que les déstructurations des entreprises publiques, se pose. L’an dernier, Abdelhamid Temmar, après une instruction du président de la République , dont l’arbitrage a été préalablement sollicité par Abdelmadjid Sidi Saïd, avait envoyé une instruction aux entreprises pour verser les salaires. Sauf que nombre d’entre elles, parce qu’elles sont déstructurées financièrement, sont dans l’incapacité de verser ces salaires. Mais, comme l’a si bien noté notre source, quand bien même l’Etat s’engagerait à prendre en charge ces salaires, le problème risque de ressurgir encore à cause du retard enregistré dans le processus de privatisation. Autrement dit, il faut une solution structurelle pour en finir avec cette question qui participe de l’empoisonnement chronique du climat social. H. Senouci


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