A la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), c'est la
déception à la suite de l'annonce, par le ministre du Travail, de l'Emploi et
de la Sécurité sociale Tayeb Louh, de l'augmentation des pensions de retraite
de 7% seulement. Des «télégrammes et fax» de protestations tombent au siège de
la Fédération sise à la place du 1er Mai. Ils émanent de comités de wilayas qui
expriment leur désenchantement et déception du taux de cette hausse. Le
secrétaire de la Fédération nationale des travailleurs retraités, Smaïl
Allaouchiche, étant en congé, c'est un autre membre du secrétariat national,
qui a tenu à garder l'anonymat, qui nous a entretenu sur cette déception des
retraités qui espéraient tout de même une hausse à la mesure de leur attente, soit
12%.
En effet, lors de leur dernier
congrès qui s'est déroulé à Sidi Fredj en début de mai dernier, la FNTR avait
réitéré sa demande de 12% ou au moins 10%. La Fédération avait exprimé,
rappelle-t-on, le désir de voir ce dernier taux «toucher toutes les catégories
des retraités» sans exception.
Ce taux de 7%, le ministre du
Travail l'avait justifié par le souci de «préserver» l'équilibre financier de
la caisse des retraites, l'incidence financière de cette augmentation étant de
10,64 milliards de DA. D'autant, avait ajouté Tayeb Louh, que les retraites ont
connu une augmentation de 50% depuis l'an 2000. A la FNTR, l'on rétorque que
cette augmentation est insuffisante et la caisse de retraite «est en bonne
santé financière» et une augmentation de 10, voire même 12% ne peut que rendre
«justice», car il s'agit de l'argent de cotisations et non du Trésor public.
Par ailleurs, la Fédération
réitère son vÅ“u de voir les 400 milliards de DA restitués à la caisse de
retraites. Ce montant avait été «emprunté» pour financer les pensions des
travailleurs sortis en retraite proportionnelle et sans conditions d'âge.
A la Fédération, l'on estime que cette dernière augmentation, et bien
qu'elle soit parmi les plus élevées que les retraités ont pu obtenir durant ces
dernières années, est loin de faire face à une impitoyable érosion du pouvoir
d'achat. Pour les petites retraites, cette augmentation représente l'équivalent
d'un «poulet par mois», conclut-on à la FNTR.
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Posté Le : 05/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com