Algérie

la décapitation post mortem n'est pas une révélation



la décapitation post mortem n'est pas une révélation
L'analyse histologique des extraits des crânes des sept moines de Tibhirine a montré que la décapitation de ces derniers a été post mortem, c'est-à-dire après leur exécution.Une vérité déjà révélée les 16 et 17 septembre 2011 par El Watan, à la suite d'une longue enquête réalisée sur la base de documents déclassifiés des services de renseignement français, la Direction de la surveillance du territoire (DST), mais aussi grâce à des témoignages exclusifs de repentis, de terroristes élargis et d'autres qui avaient purgé leur peine.Ces témoins de premier rang nous avaient aidés à revenir sur les traces de cette tragédie qui a ébranlé le monde entier et à mettre la lumière sur les négociations entre les services français et Djamel Zitouni, à travers un émissaire dépêché au QG du chef terroriste, mais aussi sur les circonstances de l'exécution des sept moines, après 53 jours de captivité, à la suite de l'échec des tractations que le gouvernement français a de tout temps niées catégoriquement.Pourtant, Hassan Hattab, dans ses aveux aux services de sécurité, (procès-verbal d'audition), a déclaré s'être déplacé à Tala Ser/Aïssaouia pour rencontrer Zitouni disant : «Je lui ai posé la question sur les moines et il m'a répondu qu'il était en train de négocier.» Le repenti Djamel M. dit Abderrahim, chargé des liaisons, révèle avoir accompagné un émissaire français au QG de Zitouni: «Un homme, blanc de peau, les cheveux châtains, âgé entre 54 et 56 ans, bien habillé, donnant l'air d'être important et accompagné d'un enfant de 12 ou 13 ans.Hocine Flicha l'a ramené vers 14h, du quartier Château Rouge, jusqu'au centre de transit de Remili. Hocine Beziou dit Mossaab, alors conseiller de l'émir de djound de Bougara, m'a demandé de l'accompagner jusqu'à Sbaghnia. Tout au long du chemin, l'invité n'a dit mot.Nous arrivons au petit jour. Nous nous reposons, quelques heures après Zitouni arrive. Il discute avec lui toute la journée, pour ne quitter le lieu de refuge que le lendemain, accompagné par une autre personne et empruntant un autre circuit vers Tablat.» Elargi en 2000, B. Abdelhafid dit Abou Chaima raconte quant à lui : «Zitouni avait chargé quelqu'un de non recherché qui habite le quartier de Château Rouge ou les Eucalyptus, d'aller à l'ambassade de France.Redouane Makador, qui était un membre influent de la direction, m'avait révélé qu'au début, il y avait un problème entre l'ambassade et leur ministère des Affaires étrangères.Mais après, il y a eu un émissaire, auquel Zitouni a donné 'al Amane', pour venir négocier au PC. Il a demandé à voir les moines, avec lesquels, il s'est entretenu durant dix minutes.A sa sortie, Makador, architecte de formation, a remarqué qu'il portait une montre un peu bizarre. En la lui enlevant, il a découvert une puce de géo-localisation. Il l'a cassée et exigé de l'émissaire de partir. Les moines étaient toujours vivants à ce moment.» Quelques jours plus tard, Hassan Hattab arrive à Tala Ser/Aissaouia et rencontre Zitouni. «J'étais avec lui, lorsqu'il a donné l'ordre par radio d'exécuter les moines. C'était quatre jours après mon arrivée au PC.Il a tenté de justifier cette décision par l'imminence de leur découverte et leur salut par l'Armée. Il m'a lancé : de toute façon je les ai tués, ils faisaient ?'etansire (l'évangélisation).» Selon le repenti Djamel M. Zitouni a dépêché 4 ou 5 membres de la katiba Al Khadra pour ramener les moines à Tala Acha. «Il s'agit des nommés Abou Ishaq de Bougara, Rachid Abou Tourab, Omar Abou Al Haitem.Au centre de transit, nous nous sommes entretenus longuement avant de rejoindre avec eux la zone de Kef Laarayes/Tala Hofra, le nouveau lieu de séquestration des moines. Ils ne pouvaient pas repartir en raison des bombardements.Quatre jours après, ils ont mis les têtes des moines dans des sacs de jute, et sont allés ailleurs. Nous savions qu'ils les avaient tués et enterré leurs corps sur place?», dit-il. L'émir de Tablat, un autre repenti, a précisé avoir rencontré Djamel Zitouni, auquel il avait parlé de l'offensive militaire. «Je lui ai dit que nous ne pouvions plus nous déplacer à cause des bombardements et Zitouni m'a répondu que c'était à cause des moines.Je lui ai lancé : donne leur les corps, comme cela ils vont nous laisser tranquilles. Quelques jours après, les bombardements se sont arrêtés.Zitouni avait dépêché des membres de la Katiba El Khadra pour déterrer les corps, c'était plus pratique de découper les têtes et de les emporter que de transporter 7 cadavres.» Abdelkader, un repenti de Médéa, avait été désigné pour accompagner, à bord de sa R4, les deux terroristes chargés de transporter les têtes, mises dans des sacs de jute, avant qu'elles ne soient abandonnées sur la route nationale.Ces témoins de premier rang sont toujours vivants et pourraient à n'importe quel moment éclairer ceux qui veulent connaître la vérité sur l'assassinat des sept moines.




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