Algérie

La débâcle annoncée des islamistes



Les observateurs s'attendent à la reproduction du scénario des élections législatives de 2020 et locales de 2021 qui ont consacré le retour des partis du pouvoir, le FLN et le RND.Karim Aimeur ? Alger (Le Soir) ? Les élections sénatoriales du 5 février approchent à grands pas et les partis politiques ayant décidé d'y prendre part en sont aux dernières retouches avant le jour J.
Au niveau local, l'heure est aux derniers arrangements et alliances entre les élus concernés par l'élection d'un tiers des membres du Conseil de la Nation.
Cela, au moment où les directions des partis mobilisent leurs troupes dans l'objectif d'arracher le maximum de sièges.
Des observateurs donnent les anciens partis du pouvoir, en l'occurrence le FLN et le RND, comme les favoris de ce scrutin ; ce qui va confirmer la tendance observée depuis les élections législatives du 12 juin 2020 et les élections locales du 27 novembre 2021, au terme desquelles les deux partis ont marqué leur retour sur la scène politique.
Les mêmes observateurs tablent sur la débâcle annoncée des partis islamistes, à savoir le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Mouvement El Binaa. Et pour cause, le nombre d'élus locaux dont disposent ces deux partis ne leur permet pas d'avoir des représentants au sein de la Chambre haute du Parlement.
Ils seront laminés par la nouvelle alliance contractée au niveau d'une cinquantaine de wilayas du pays entre le FLN, le RND et le Front El Moustakbal. Le réservoir électoral dont dispose cette alliance barrera la route à toute concurrence et donnera, à coup sûr, des résultats qui reflètent les résultats obtenus par chaque parti lors des dernières élections locales.
Ce qui permettra au FLN de préserver sa place de leader au sein du Conseil de la Nation, suivi du RND.
La composante de cette chambre parlementaire n'est pas appelée, de ce fait, à connaître une reconfiguration, à part, peut-être, l'arrivée de quelques sénateurs du Front El Moustakbal qui vont remplacer, selon toute vraisemblance, les représentants du MSP dont les chances de l'emporter sont réduites. Cela sans parler des autres partis islamistes (Ennahda, El Islah, El Adala...) qui ont été carrément effacés de la vie institutionnelle et des assemblées élues à l'occasion des dernières consultations populaires, boudées par la majorité des électeurs.
Les données et la qualité des électeurs étant différentes, les candidats indépendants ne risquent pas de créer la surprise lors des élections sénatoriales du 5 février, eux qui ont obtenu des résultats éclatants aux dernières élections législatives et locales. L'alliance FLN-RND-El Moustakbal ne leur laisse aucune chance de remporter plusieurs sièges de sénateurs.
Mais le grand perdant de ce renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation reste incontestablement le camp démocratique qui ne peut prétendre sérieusement qu'à deux sièges. De ce courant qui a boudé toutes les dernières élections, il n'y a que le FFS qui participe à ces élections, en se présentant dans cinq wilayas mais avec des chances de l'emporter uniquement dans deux wilayas, à savoir Tizi-Ouzou et Béjaïa.
K. A.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)