Algérie

«La date de la visite de Trévidic n'a été ni fixée ni reportée»



«La date de la visite de Trévidic n'a été ni fixée ni reportée»
Alors que les médias annonçaient le report de la visite à Alger du juge français Marc Trévidic, chargé de l'enquête sur l'assassinat des moinesde Tibhirine, des sources judiciaires algériennes affirment qu'aucune date n'a été fixée pour ce voyage. Selon elles, Trévidic avait obtenu l'accord de principe de revenir pour l'exhumation des têtes des religieux en vue de les faire expertiser, sans pour autant fixer de date précise.A lors que les médias annonçaient le report de la visite à Alger du juge français Marc Trévidic, chargé de l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibhirine, des sources judiciaires algériennes affirment qu'aucune date n'a été fixée pour ce voyage. Selon elles, Trévidic avait obtenu l'accord de principe de revenir pour l'exhumation des têtes des religieux en vue de les faire expertiser, sans pour autant fixer de date précise.Annoncée mardi dernier comme étant reportée, la visite à Alger du juge français Marc Trévidic, chargé de l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibhirine, n'était pas programmée pour le 25 février.C'est ce qu'a affirmé, hier, une source judiciaire algérienne chargée du dossier. Mardi dernier, la presse française, citant des sources proches du dossier, avait annoncé «le report à fin mai-début juin» de la visite de Trévidic qui, selon elle, «était programmée pour le 25 février dernier» et devait permettre «à une dizaine de personnes dont des experts légistes», de faire partie du voyage.L'avocat Patrick Baudoin, constitué par des proches de l'un des sept moines assassinés, a même affirmé que «le magistrat de liaison en France avait déclaré au juge Trévidic que tout n'était pas prêt pour cette visite». Du côté algérien, des sources judiciaires avancent une toute autre thèse et démentent toute option de report. «Lorsque Trévidic est venu fin novembre 2013, un accord de principe lui a été donné pour exhumer les têtes des moines afin de les faire expertiser par des médecins légistes, et entendre les témoins dont il avait la liste entre les mains par l'intermédiaire du juge du pôle pénal spécialisé près la cour d'Alger chargé de ce dossier. La date de la visite n'avait pas été retenue. Il était question d'une autre prise de contact vers la fin du mois de mai, pour s'entendre sur l'arrivée du juge, mais cela n'a pas été fait. Donc, de quel report parlons-nous '», déclare notre interlocuteur.D'autres sources au fait du dossier expliquent, par ailleurs, que «la conjoncture actuelle n'est pas du tout favorable à une telle visite, dans la mesure où elle coïncide avec la préparation du scrutin présidentiel, sachant que des milliers de juges sont mobilisés pour l'organisation, la supervision et le déroulement de l'opération électorale du 17 avril 2014. Dans le cas où la date de la visite coïncide avec cette période, il est tout à fait évident que les autorités judiciaires la repoussent plus loin afin d'optimiser le travail du juge français sur le terrain». Néanmoins, elles n'hésitent pas à lier cette «campagne» de la presse française aux graves propos de Amar Saadani, secrétaire général du FLN, impliquant directement le général Toufik, en tant que patron du DRS, dans la mort des moines en mai 1996 à Médéa.Les accusations de Amar Saadani en ont choqué plus d'un, sans pour autant faire réagir le premier responsable de l'institution militaire, à savoir le vice-ministre de la Défense, et chef de l'état-major de l'armée, qui nous a habitué aux commentaires enflammés contre la presse, à la suite de critiques, de loin, moins acerbes que celles de Saadani.Pour nombre d'observateurs, le retour sur l'affaire de Tibhirine, au moment où les esprits se sont calmés, pour permettre à Trévidic de faire la lumière sur la vérité et rien que la vérité, Amar Saadani s'exprime au nom du parti qu'il dirige pour jeter de l'huile sur le feu comme pour exécuter une mission pour le compte d'un clan, au service d'un agenda extérieur au pays.Des sources judiciaires ne laissent «aucune ambiguïté sur la nécessité de clore définitivement ce dossier à travers une réelle collaboration judiciaire. Trévidic est reparti en France content et confiant. Il a compris que tout le monde était d'accord pour connaître la vérité. Il restait à concrétiser l'opération par une bonne organisation aussi bien du côté du pôle pénal spécialisé d'Alger chargé du dossier que du côté français, représenté par le juge Marc Trévidic».




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