La DAS, les donateurs et le mouvement associatif unissent leurs efforts à Béjaïa

De notre correspondant à Bejaïa
Kamel Amghar

A Béjaïa, la direction de l'action sociale (DAS) et le mouvement associatif ont mis en place plusieurs structures et développé plusieurs services pour répondre aux besoins élémentaires de cette frange vulnérable de la société. Offrir le gite, le couvert et l'assistance médicale aux personnes qui en sont dépourvues figure en tête des préoccupations de la DAS. Le foyer des personnes âgées et handicapés de Sidi Ouali offre un cadre de vie agréable à ses pensionnaires. Situé sur les hauteurs de la ville au milieu d'une nature luxuriante, le foyer s'étend sur une superficie de 8.200 m2 dont 4.800 m2 construites. Il accueille les personnes âgées de plus de 65 ans sans soutien familial ni ressources, et les handicapés moteur de plus de 15 ans également démunis et reconnus inaptes au travail et devant faire une rééducation fonctionnelle. Les pensionnaires bénéficient aussi du concours d'un personnel spécialisé toujours à l'écoute et qui s'emploie quotidiennement à créer une bonne ambiance. Activités culturelles, loisirs et excursions sont périodiquement organisés pour permettre intramuros une bonne intégration sociale et nouer des liens de partenariats extérieurs avec les organisations de la société civile. Durant les grandes occasions et les fêtes, le foyer reçoit beaucoup de visiteurs qui viennent apporter leur pierre à cette ?uvre de bienfaisance. Les éducateurs du foyer ?uvrent aussi à redonner aux pensionnaires un maximum d'autonomie et de confiance à travers la création d'ateliers (jardinage, bricolage, tissage?) et l'animation de séances de travail collectif. Les donateurs et le mouvement caritatif apportent régulièrement leur aide à cette structure. Pour les handicapés moteurs qui vivent toujours au sein de leur famille, la DAS accorde une petite rente mensuelle et prise en charge médicale gratuite (carte Chiffa et prestations de l'office national des appareillages pour personnes handicapées ONAAPH). Pour les enfants inadaptés mentaux, des écoles spécialisées ont été créées dans diverses régions de la wilaya pour permettre aux concernés d'avoir une instruction correcte. Des psychopédagogues et des thérapeutes (psychologues, orthophonistes et pédagogues) veillent au quotidien sur cette catégorie d'élèves en mettant à sa disposition tous les moyens nécessaires à son épanouissement. Moyens didactiques, sorties culturelles et socioéducatives, collaboration étroite avec les parents ; une attention particulière est accordée à leur insertion sociale et développement de leur aptitudes mentales et physiques. Dans ce chapitre toujours, l'association d'aide aux inadaptés mentaux de la wilaya de Béjaïa, créée en 1983, dispose aussi de deux centres à Sidi Ali Lebhar et à Ihaddaden destinés aux enfants et adolescents d'une capacité totale de 217 places. Une fois l'instruction de base achevée, l'association se charge aussi de l'apprentissage et de la formation professionnelle des ados de plus de 18 ans dans une dizaine d'ateliers spécialisés (menuiserie, agriculture, couture, peinture, l'art culinaire, la coiffure?). Cette association bénéficie d'une aide publique conséquente et de nombreux autres soutiens et sponsors privés. Etendant son champ d'intervention aux communes limitrophes (Tala Hamza, Amizour, Oued Ghir et El Kseur), l'association sollicite aujourd'hui davantage de «générosité» de ses donateurs institutionnels et particuliers. En somme, de grands efforts sont quotidiennement déployés pour aider les handicapés à vivre dans la sérénité et la confiance. Cette ?uvre de bienfaisance est appelée cependant à s'étendre davantage pour couvrir toutes les communes de la wilaya et notamment les zones éloignées.