Algérie

La "Danse du pain" continue...


La
Combien sont-ils les boulangers contrevenant aux directives du ministère du Commerce'Ayant débutée deux ou trois jours précédant l'Aïd, la «Danse du pain» reprend et continue de plus bel. En effet, quel est le citoyen «héros» qui pourrait se vanter d'avoir trouvé du pain chez son boulanger de quartier' Il est rare.Pourtant 4745 établissements étaient censés être ouverts dans tout le pays en cette journée de fête. Mais comment contrôler le respect de ces directives strictes du ministère du Commerce' Les agents de contrôle réquisitionnés à cet effet devraient, à notre avis, si ce n'est ce qui se fait, recenser rigoureusement les contrevenants pour les pénaliser sévèrement ensuite. Quand on touchera à leur portefeuille, ils seront certainement plus dociles. Le vieil adage populaire ne dit-il pas «aderbou, ya'raf medarbou». Mais d'un autre côté, les patrons-boulangers se plaignent, à juste titre d'ailleurs, de l'absence de leurs mitrons aux fournils les jours de fête surtout pendant les Aïd. Ne peuvent-ils pas exiger leur présence en ce jour de fête de l'Aïd au moment même de leur recrutement' Non, répond la plupart des boulangers qui craignent de perdre leurs ouvriers pour le reste du temps de l'année, aussi préfèrent-ils, nombreux ils sont, de s'acquitter d'un procès, dont le montant est récupérable, «par le truchement de la pâtisserie ou autres délicatesses», que de renoncer à un employé, souvent expérimenté, en exigeant de lui de travailler en ces jours «sacrés» durant lesquels il doit rendre visite à ses parents restés au «bled». Un dilemme cornélien!L'offre de services dans ce domaine reste très insuffisante dans un marché tendu où l'offre peine à répondre à une demande forte et sans cesse croissante. Les employés des boulangeries n'hésitent pas à étirer leur congé «festif» pour s'absenter toute la semaine englobant le jour de fête. Donc un problème de production et de distribution subsiste et refait surface à chaque rendez-vous pareil tout le long de l'année.La solution des grandes boulangeries industrielles qui fournissent des universités, écoles, hôpitaux et différentes institutions, comme certaines casernes entre-autres, pourrait être une alternative salutaire pour le citoyen algérien très fort consommateur de ce produit.Le Groupe algérien Benamor a établi en 2014, un partenariat avec le Groupe français des équipements pour la boulangerie industrielle Mecatherm, pour la fourniture de trois lignes de production dont deux pour la fabrication du pain normal et une pour le pain dit «spécial». Le président du groupe avait alors expliqué qu'une fois opérationnelle, cette usine, qui emploie 800 individus et dont le site se situe à l'Eriad Corso Tahtani dans la wilaya de Boumerdès, produira 150 tonnes de pain par jour soit près de 500 000 baguettes/jour, pour satisfaire une demande sans cesse croissante. Il a souligné la très forte demande en pain en Algérie où sont consommées 49 millions de baguettes/jour soit autant qu'en France avec ses 65 millions d'habitants. Cet industriel avait acquis 60% du capital de l'Eriad Corso avec une perspective d'investissement de quelque 100 millions d'euros pour les besoins de formation, de modernisation et de réhabilitation des installations de ce complexe alimentaire qui était fermé depuis plusieurs années déjà.
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