Algérie

La danse de l'immobilisme



La danse de l'immobilisme
On avance un peu, on recule beaucoup. Puis on avance beaucoup et on recule un peu. Au bout du compte, à travers cet élégant ballet, quel est le chemin réellement parcouru ' Il est proche de zéro, ce qui explique pourquoi l'Algérie a dépensé 500 milliards de dollars en un peu plus d'une décennie pour des résultats peu probants, moins de 3% de croissance là où les experts attendaient un taux à deux chiffres. Mais comment réussit-on à accomplir ces miracles répétés d'immobilisme ' Par peur, manque d'audace et hésitation permanente résultant de forces contradictoires.Yacef Saâdi accuse Zohra Drif d'avoir vendu Ali La Pointe, puis nie. Saadani explique que le Président va se présenter pour annoncer ensuite ne pas l'avoir rencontré ni entendu dire qu'il allait se représenter. Même Sellal l'a dit en reculant : «Bouteflika ne fera pas marche arrière» alors que ce dernier a plusieurs fois fait le tour du sens giratoire, promettant un référendum sur la réconciliation qui n'a pas eu lieu, des réformes au lendemain du Printemps arabe qui ont été engagées dans le sens contraire d'un contrôle accru et une révision de la Constitution qu'il ne fera pas.L'illusion du mouvement est cette suite de pas inversés qui déplace l'air sans faire bouger les lignes ? décret suivi d'une contre-circulaire, promesse suivie d'oubli ou loi stérilisée par des amendements comme l'ouverture de l'audiovisuel, finalement établie pour des «chaînes multithématiques», ce qui n'a aucun sens en dehors de la reculade de Messahel qui a du mal à dire le gros mot : «chaîne généraliste».Le prochain Président, quel qu'il soit, démontera probablement ce qui a été fait avant pour un mouvement global nul. Il faut encore en revenir à Sellal, refondateur de la théorie de la relativité d'Einstein : «Rien n'arrêtera le train Algérie.» Le Premier ministre a raison. On ne peut pas arrêter un train qui est déjà à l'arrêt.




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