Algérie

« La danse contemporaine repose sur la patience »Cardenas Pietro Rosario, chorégraphe cubaine



« La danse contemporaine repose sur la patience »Cardenas Pietro Rosario, chorégraphe cubaine
La danseuse et chorégraphe cubaine, Cardenas Prieto Rosario, a animé, dans le cadre de la cinquième édition du Festival culturel international de danse contemporaine, qui se déroule jusqu'au 22 de ce mois-ci à Alger, une conférence à la bibliothèque du palais de la culture Moufdi-Zakaria. A l'occasion, elle est longuement revenue sur cette pratique artistique dont les techniques ont commencé à se développer dans son pays. Cardenas Prieto, également membre du Conseil international de la danse, a affirmé que grâce à la création d'un Centre national de danse en remplacement de l'Institut national qui a formé toute une cuvée de danseurs, son pays a réalisé un bond aussi bien qualitatif que quantitatif en matière de la danse contemporaine. Elle a précisé toutefois que la constitution d'une première promotion post-graduation, composée de dix-huit élèves, n'a vu le jour qu'à partir de l'année 1991. Ce qui a permis à son pays de posséder, au jour d'aujourd'hui, trois grandes compagnies de danse, dont le Ballet national cubain et le ballet folklorique. Cardenas Pietro a expliqué, par ailleurs, que l'Ecole nationale de danse qui dépend de l'Institut national de danse n'accepte que les meilleurs danseurs pour lesquels elle assure une formation académique. Au sujet de sa conception de la danse contemporaine, elle a rappelé avoir introduit un autre élément important, à savoir le travail du corps qui, à ses yeux, écoute et pense. « Je travaille énormément sur des schémas corporels qui sont, en vérité, la représentation mentale qu'a chacun de nous de lui-même mais aussi ce qui l'entoure. Quand l'on danse, généralement, l'on n'habite pas son corps », a-t-elle expliqué. Elle a souligné, dans le même sillage, l'existence d'éléments corporels que le chorégraphe doit prendre en considération. Il s'agit, en particulier, du tonus musculaire, d'équilibre ainsi que de la structuration espace-temps. C'est pour cette raison, a-t-elle soutenu, qu'il faut que le danseur ait une haute tension musculaire pour supporter davantage la charge du travail et des mouvements. Cardenas Prieto Rosario a, à propos de sa façon d'enseigner la chorégraphie, noté qu'elle structure son travail sur la base de la conception holistique, indispensable, selon elle, pour mieux connaître le corps du danseur et le faire évoluer dans de bonnes conditions. « J'essaie de découvrir le corps pour l'adapter au mieux aux besoins du chorégraphe. C'est, en grande partie, cette idée qui m'a incitée à chercher, à travers le corps, la danse contemporaine », a-t-elle indiqué, avant de préciser que toute méthode a cependant son efficacité. Elle a estimé, à ce sujet, que ce genre de danse exige beaucoup de patience, de persévérance et de concentration en vue de ne pas se laisser tomber dans la tentation de la folklorisation. Cardenas Prieto Rosario qui contribue, par ailleurs, au développement des méthodes d'enseignement chorégraphique et les expérimente en mettant en pratique sa propre technique de mouvement, a évoqué le parcours de Romeros Guerra, le fondateur, en 1960, de la danse contemporaine cubaine.




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