Algérie

La dalle de leur habitation s'est effondrée



La dalle de leur habitation s'est effondrée
Quatre personnes, membres d'une même famille, le père 46 ans, la mère 29 ans et les deux enfants âgés de 5 et 2 ans sont morts dans la nuit de samedi à dimanche, ensevelis dans leur unique petite pièce, dont la dalle supérieure s'est effondrée sur eux au milieu de leur sommeil. Le drame s'est produit au quartier Cartaux à l'est d'Oran, au lieudit "Ravin-Blanc", longeant la route du port, où s'entassent, dans des habitations datant de l'époque coloniale, des dizaines de familles, certaines depuis l'Indépendance. Sur les lieux, la tension est perceptible, un véhicule de la Protection civile est toujours là et une présence renforcée des forces de police aux abords du pâté de maisons longeant le "Ravin-Blanc" est toujours visible. Chez les voisins des victimes ainsi que leur colocataire, discutant par groupe face au numéro 37 de cette habitation ancienne, un haouch délabré dont l'ossature ne tient que par miracle, l'on ressent l'émoi et la colère. Les femmes abattues, essuient les larmes de leur visage. Ici, ce sont des familles modestes, oubliées, cachées par les barrières de la route du port ou la construction récente d'immeubles de promotion immobilière chic. "Cela faisait à peine 3 jours que Hasni, le père, était allé signaler au commissariat qu'un bloc de pierre s'était détaché du ravin et que depuis, la dalle et les murs semblaient bouger dangereusement... Rien n'a été fait. Il avait eu cette réflexion le soir même : un de ces jours je vais mourir chahid dans cette maison !", nous racontent plusieurs voisins. Tous, sur place, acquiescent et nous racontent les premiers instants du drame : "C'est vers 3h du matin qu'il y a eu un grand grondement, tout s'est mis à trembler autour de la pièce où vivaient Hasni et sa famille. Ils ont été tous les quatre ensevelis d'un coup par des gravats de roche et de terre, nous avons bataillé jusqu'à 6 heures du matin grattant avec nos mains et munis de bassines pour tenter de les dégager des décombres", raconte très marqué un jeune homme. Ce dernier explique que la Protection civile qui est arrivée sur les lieux presque une heure après l'effondrement, a aussi creusé avec les voisins. "Ils n'avaient avec eux que des pelles et des pioches", nous assure-t-on, toujours.D. L.NomAdresse email




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