La culture sous serre menacée par le manque d'irrigation

Les agriculteurs interpellent la Direction des ressources en eau de la wilaya pour tenter de trouver une solution plus viable à cette problématique d'irrigation agricole, proposant le raccordement à l'alimentation en eau à partir du barrage Kramis de Achaâcha.Une décision du P/APC d'Ouled Boughalem (commune de la daïra de Achaâcha, wilaya de Mostaganem) a suscité une large polémique dans le milieu des agriculteurs de la plaine de Bahara, dépendant administrativement de la municipalité susmentionnée.
Le maire d'Ouled Boughalem a, par arrêté municipal, rebouché les puits d'irrigation servant à arroser les terres agricoles, notamment les cultures sous serre en plastique, ce qui aurait privé d'eau plus de 1200 exploitations agricoles, selon une source locale bien informée. Cette situation a mis en colère bon nombre de cultivateurs de la région de Bahara concernés par cette mesure, surtout à l'approche de la saison chaude et sèche où les nappes phréatiques baissent de volume parce que l'eau est un facteur limitant que ce soit par excès ou par manque.
Le système racinaire des tomates par exemple supporte mieux le sec, ou l'alternance sec/humide que l'humidité stagnante qui peut entraîner une asphyxie racinaire, mais d'autres cultures tolèrent moins bien la sécheresse, ce qui aggrave le risque des pertes de ces produits de la terre et par ricochet cela provoquera un sinistre financier aux petits cultivateurs. En culture bio, il est possible de sous-arroser pour générer une situation de léger stress et ainsi stimuler l'exploration du sol par les racines. Il est même conseillé de ne couvrir que 80% des besoins du plant afin d'obtenir un pourcentage de matière sèche plus élevé, une meilleure conservation et une saveur supérieure.
Le bilan hydrique permet de mesurer la quantité d'eau échangée et ainsi d'évaluer la dose d'arrosage à apporter en tenant compte de la nature du sol qui est aussi un facteur déterminant. Les agriculteurs interpellent la Direction des ressources en eau de la wilaya pour intervenir et tenter de trouver une solution plus viable à cette problématique d'irrigation agricole dont souffrent nos fellahs durant la saison estivale en privilégiant la solution du raccordement à l'alimentation en eau à partir du barrage Kramis de Achaâcha.
M. Salah