Algérie

La culture presque invisible



La culture presque invisible
La campagne électorale touche presque à sa fin, et on a tout vu et entendu. Baisse du chômage, création d'emplois, changement de politique, tels sont les sujets de prédilection abordés longuement par les candidats à la magistrature suprême, quant au volet culturel, il n'y a rien ou presque rien. Il a été pour le moins délaissé de côté.La question de la culture est presque invisible dans les programmes des candidats. Ni perspectives, ni projets ou nouvelles idées relatives à cette question n'ont été évoqués ou débattus. Suite à cette absence flagrante, cinq associations algériennes activant dans le domaine culturel dont l'association El Djahidhya ont déploré dans un communiqué «l'absence totale de considération pour la culture dans les programmes électoraux des candidats» tout en relevant la situation «dramatique» et le «retard qu'accuse l'Algérie par rapport aux autres pays arabes et aux grandes nations» en matière de dynamique culturelle. Ces associations exhortent les candidats à l'élection présidentielle à accorder «plus d'importance à la culture, aux intellectuels et aux artistes». Elles relèvent également que les intellectuels et artistes «souffrent encore de plusieurs entraves à la créativité» en plus de la «situation déplorable» des artistes et des auteurs. En outre, les cinq associations attribuent cette réalité à «l'absence d'un statut juridique» qui protège ces derniers. Toutefois, le groupe d'associations n'a pas manqué de souligner les «efforts» consentis par le ministère de la Culture notamment l'existence récente du décret relatif à la sécurité sociale, mais également «le budget important» consacré par la tutelle afin d'impulser la dynamique culturelle. Selon eux, l'action «régulière et soutenue» est «la seule voie» assurant l'essor de la culture algérienne. Ils invitent dans ce sens les prétendants au palais d'El Mouradia à «revoir la politique culturelle de l'Algérie, loin des activités ponctuelles et de circonstance». En effet, preuve en est, l'espace qu'occupe le volet culturel dans les programmes électoraux est presque invisible.Des paragraphes entiers détaillant la vision économique et sociale, la culture quant à elle, n'est visible que sur quelques lignes. Les candidats accordent beaucoup plus d'importance aux questions économiques et sociales, et bien évidemment politiques, qu'à la culture qui paraît ne pas figurer parmi leurs priorités. Bien que faisant partie intégrante du quotidien des Algériens, le secteur de la culture n'a pas cessé de se dégrader ces dernières années, à tel point que certains observateurs diront qu'il a touché «le fond». Les programmes et activités culturels sont bel et bien là et en quantité, seulement leur qualité pour certains «laissent à désirer». Les observateurs s'accordent à dire que les infrastructures sont disponibles. Mais un bâtiment ne produit pas, il faut asseoir une politique culturelle.




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