Algérie

La culture de la victoire



Dans notre livraison du mardi 7 juillet, nous avions publié l'analyse du match Egypte-Rwanda où nous avons mis l'accent sur le score trompeur de 3 à 0. Dans cette rencontre, les partenaires des Aboutreika ont bénéficié d'un arbitrage partial rarement vu à ce niveau et dont on parle par ailleurs dans cette page. Nous avions écrit : ce qu'il faut essentiellement retenir de ce match, c'est que le onze égyptien n'est pas aussi fort qu'on le pense; alors que celui du Rwanda n'est pas aussi faible qu'on le croit : «Notre opinion n'a pas changé et vient même d'être confortée en cette double journée des éliminatoires. L'équipe des Pharaons n'a rien démontré sinon cet opportunisme sur l'action ayant débouché sur le but inscrit par Abderabou, alors que l'équipe du Rwanda recèle en son sein de bons techniciens et où le jeu collectif y est à l'honneur. En dépit des déclarations d'avant-match, la pression pesait bel et bien sur les épaules des Fennecs. Les matches livrés avant celui d'avant-hier auront permis de définir le «profil type» de notre équipe nationale, à savoir que sa «base» est constituée par sa solidité défensive, avec un seul but encaissé, alors que le bilan offensif est assez moyen avec six buts pour quatre rencontres. Cette fois, les partenaires de Ziani ont inscrit trois buts après avoir connu le forfait scénario-catastrophe, se faisant contrer sur une des rares offensives rwandaises, alors qu'ils se sont créés de nombreuses occasions en première mi-temps. Les consignes de Saadane - pressing haut notamment - ont été appliquées à la lettre et si les Algériens n'ont égalisé qu'à la 22e minute ce n'est pas faute d'avoir tout tenté par le duo Saïfi-Ghezal, soutenus par Ziani, Belhadj et Matemour. L'entraîneur du Rwanda a tenté au cours de cette période, de faire illusion en plaçant trois joueurs en attaque. Mais, en fonction de la large domination algérienne, ces éléments n'avaient qu'un premier rôle défensif à remplir, en contrariant la relance des arrières et du milieu des verts. Si l'arbitre avait été correct en accordant les deux buts tout à fait valables de Saifi, le scénario du second half aurait revêtu une autre physionomie, car les données auraient frontalement changé. Cela aurait 4/1 au lieu de 2/1 après le but de Belhadj.

 Si les Algériens ont continué à presser, ils n'avaient plus la même fluidité dans leu jeu. D'une part, ils ont été perturbés par les nombreux actes d'anti-jeu des Rwandais et par la bizarre passivité de l'arbitre. Mais d'autre part, il faut reconnaître une certaine forme d'égoïsme, certains joueurs en position d'attaque qui ont fait les mauvais choix individuels au lieu de l'action collective en direction d'un coéquipier mieux placé pour envoyer le ballon dans les filets adverses. Les plus sceptiques des fans de l'EN vous diront que ce score n'est pas une garantie avant la périlleuse sortie au Caire. C'est sans doute fondé, mais ce qui est vrai aussi, c'est que les sélectionnés de Rabah Saadane, avec leur impressionnante série d'excellents résultats, sont en train d'acquérir une «culture de la victoire» assurément rassurante.

 Gagerons que le coach national a pris bonne note des insuffisances relevées au cours de ce match-piège, et qu'il saura apporter les correctifs nécessaires pour éviter tout grave faux pas face à l'Egypte. Un billet en coupe du monde, ça s'arrache !




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)