La cueillette de champignons bat son plein dans le sud de la wilaya de M’sila

M’SILA - La cueillette de champignons bat son plein depuis plus d’une semaine dans la région sud de la wilaya de M’sila, près des communes de M’djedel, de Mennaâ, de Djebel Messaâd, de Slim et de Bir-Fouda.

Des habitants de ces communes, grands et petits, hommes et femmes, sortent en famille et en groupe, profitant du beau temps pour créer une animation très conviviale à la faveur de cette activité champêtre qui se renouvelle à chaque saison généreuse en pluie.

Même s’ils savent, par expérience, que les champignons que l’on trouve dans ces zones ne sont pas toxiques, les pères de famille (certaines femmes aussi) les examinent d’un oeil expert avant de les ramasser, eux-mêmes ou leurs enfants trépignant d’excitation à l’idée de "mettre la main à la pâte".

Il faut dire que cette année, grâce aux précipitations enregistrées la semaine dernière, l’on pourrait même dire que les champignons, comme les feuilles mortes en automne, "se ramassent à la pelle".

Cette poussée de champignons sauvages, à une période assez inhabituelle (les champignons sont en général cueillis en automne), s’explique par les abondantes chutes de pluie qui se sont abattues il y a quelques jours sur cette région de la wilaya de M’sila, explique Yahia B, un habitué des lieux, âgé d’une cinquantaine d’années, qui affirme que cette profusion n’a pas été observée depuis plusieurs années.

Habituées elles-aussi, les femmes résidant dans ces communes s’y entendent parfaitement pour mitonner des plats à base de champignons, au grand bonheur de leurs époux et de leur progéniture, même si, comme le soutient Fatima B. (35 ans), "ce sont les champignons grillés directement sur un feu de braises, après avoir été soigneusement lavés, qui ont le meilleur goût".

Elle affirme qu’ici, la cuisine aux champignons est "transmise de mère en fille depuis des générations".

La cueillette des champignons est également une occasion pour sortir en famille, humer l’air frais et faire profiter les chérubins du temps ensoleillé.

"Ce n’est pas plus mal", comme l’affirme Yahia en fixant d’un air "menaçant" un énorme champignon (une sorte de cèpe sauvage) qui devrait constituer son "trophée" de la journée.