Algérie

La croissance, tranquillement...



L'Algérie est armée pour affronter le temps des vaches maigres. Et si quelques revanchards s'agitent encore, leurs appels restent sans échos? Sans doute avait-on fondé de trop grands espoirs sur le programme quinquennal de développement économique et social (2015-2019). Et ce n'est pas sans amertume et serrement de c?ur que, sous la poussée d'une conjugaison de facteurs retombés de la crise internationale, baisse du prix du pétrole sur le marché mondiale depuis la mi-mai 2014, recul des investissements et en même temps de la production nationale, le gouvernement a été amené à restreindre certaines ambitions de ce vaste programme qui reposait, pour l'essentiel sur les revenus pétroliers. Même si, en dépit d'une conjoncture défavorable, l'Algérie peut, à l'heure des bilans, se prévaloir à juste titre d'avoir réalisé son développement socio-économique avec efficacité. Comme le prouvent notamment les indicateurs socio-économiques actuels. . Il reste cependant qu'après une relative prospérité consécutive au boom pétrolier, lequel a coïncidé avec le lancement du second programme quinquennal, le pays traverse aujourd'hui une période difficile dont les causes ne sont pas toujours bien comprises par toutes les franges de l'opinion publique algérienne, qui n'était évidemment guère préparées à ce revers de fortune. Pourtant, les faits sont là, incontournables, et c'est avec courage et détermination que le discours officiel affronte les dures réalités en expliquant la nécessité de supporter et de partager les rigueurs de cette crise. Pendant cinq ans encore, l'économie nationale vivra en effet au rythme de son redressement. Ce redressement comprend une longue liste de mesures destinées à redresser la situation économique et foncière du pays laquelle se traduira notamment par une démarche budgétaire rénovée, la rationalisation des dépenses publiques, la réforme du système fiscal, le renforcement du rôle économique des collectivités locales, l'amélioration du climat des affaires et encouragement de l'investissement, un nouveau système de financement de l'investissement et réforme du système bancaire, renforcement du secteur productif, dynamisation des pôles de croissance et promotion des start-up, de la micro, petite et moyenne entreprise, valorisation des ressources énergétiques, assainissement de la sphère économique et commerciale, développement de l'agriculture, de la pêche et des ressources halieutiques, développement des activités touristiques et promotion de l'artisanat. Les mesures de redressement économique, d'améliorations budgétaires avalisées par le Parlement soulignaient d'ailleurs que cette stratégie loin d'annoncer l'imminence d'une catastrophe économique et sociale, relèvent de la volonté de faire que le pays sorte de cette crise sans accros majeurs et non asservi, et de créer des réflexes appropriés pour affronter et maîtriser le développement socio-économique.Cependant, il était inévitable que les détracteurs de ces batailles de redressement cherchent à tirer profit des difficultés conjoncturelles pour tenter de redresser la tête et retrouver des points d'appui contre les mesures annoncées par le gouvernement fut-ce en utilisant l'arme de l'intox, de la calomnie et en répandant des rumeurs fantaisistes sur une prétendue mauvaise gestion des ressources pétrolières. D'ailleurs, à partir de juin-septembre dernier à la suite de l'adoption du plan du gouvernement par le Parlement, le financement conventionnel, la mesure de suspension à l'importation de 851 produits, le partenariat public-privé ou encore la prochaine révision de la loi sur les hydrocarbures, le tout a été annoncé par souci de rigueur économique et financière, et des voix de l'opposition politique se sont élevées et s'élèvent encore pour critiquer cette phase d'amélioration du développement et de la croissance et le lancement de nouvelles perspectives allant dans ce sens. Mais le pouvoir ne manque pas d'arguments pour riposter, comme l'a d'ailleurs démontré le Président Abdelaziz Bouteflika dans le récent entretien accordé à Oxford Business Group. Depuis son avènement en 1999, le programme présidentiel a, à son actif, des réalisations économiques et sociales sans précédent. L'ensemble des régions du pays sont en effet témoins et la population sait apprécier ces progrès à leur juste valeur ; De même que la société algérienne est-elle particulièrement sensible que, depuis 1999, le pays traverse une ère de paix et de stabilité politique qu'il n'avait encore jamais connue auparavant.


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