Algérie

La croissance en Afrique est de qualité médiocre



Africa Progress Panel est un comité composé de personnalités aussi prestigieuses les unes que les autres, telles que l'ancien secrétaire général des Nations unies et lauréat du prix Nobel de la paix, Kofi Annan,  l'ancien Premier ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Tony Blair, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international, Michel Camdessus, ou encore Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, ainsi que le chantre de la microfinance Mohammed Yunus, économiste, fondateur de la banque Grameen et lauréat du prix Nobel de la paix.
Le dernier rapport d'Africa Progress Panel, publié jeudi dernier au Cap, à  l'occasion du Forum économique mondial sur l'Afrique, est sans complaisance sur la situation économique du continent. Le rapport estime que les partenariats peuvent avoir un rôle moteur dans le développement économique et social du continent. Pour Africa Progress Panel, les économies africaines ont certes connu une reprise relativement rapide après la crise économique et financière mondiale avec des prévisions optimistes qui tablent sur une croissance de 5,5% sur le continent en 2011 et 5,8% en 2012, mais, prévient-on, cette croissance est de «qualité médiocre». Elle dépend, note le rapport, «très largement de l'exportation de matières premières non transformées». Rares sont les pays africains où les secteurs non liés à  l'extraction, comme les industries manufacturières, sont développés, déplore encore ce rapport. Le document relève en outre que le commerce entre pays africains reste trop limité (10% du volume total des échanges) pour motiver la diversification des économies du continent.
«Le type de croissance actuel n'a qu'un impact restreint sur l'emploi et les salaires et ne participe que faiblement à  la réduction de la pauvreté et à  la mise en place des services publics essentiels», souligne par ailleurs le rapport. Africa Progress Panel préconise plusieurs solutions pour sortir de ce marasme économique qui produit une croissance artificielle. Son président, Kofi Annan, a insisté sur «l'importance des partenariats pour le développement». «Nous avons connaissance de nombreux partenariats en Afrique qui fonctionnent et qui changent la vie des populations, mais trop peu sont répliqués ou transposés à  plus grande échelle», a-t-il affirmé à  ce propos.
 


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