Algérie

« La critique littéraire est indispensable »Belkacem Rouache à propos du roman



« La critique littéraire est indispensable »Belkacem Rouache à propos du roman
La perte d'un être cher n'est pas souvent synonyme de déchéance. Même s'il est difficile de tourner la page, de mettre un trait sur son propre vécu, une vie, la transcendance, vaille que vaille, nous aide à survivre. A donner naissance au beau, au sens. Belkacem Rouache, après la disparition tragique de sa femme et de son fils, deux êtres frêles qu'il aime beaucoup, a pu faire de son drame une source inépuisable d'inspiration. Venu dédicacer son roman « L'homme qui regarde la mer » au Salon international du livre, l'écrivain parle de son livre avec attendrissement, comme les deux êtres qu'il a perdus. Cette 'uvre, philosophique et autobiographique, raconte la propre histoire du romancier. C'est un livre qui l'a grandement aidé à oublier son malheur, après l'incommensurable vide ressenti consécutivement à la perte de sa femme et de son enfant chéris. Il a tenté à travers ce récit poignant et attachant l'extériorisation d'une douleur profonde et d'un feu inextinguible qui, pendant longtemps, n'ont pas cessé de vriller ses tempes et de brûler son c'ur pour le tenir éveillé des nuits entières. « J'évoque dans ce roman ma propre vie ainsi que la présence turque dans notre pays à travers la capitale. Quand j'ai terminé la rédaction, je me suis senti affranchi d'un poids énorme. C'est une catharsis qui m'a permis de vivre et d'encore espérer », affirme l'écrivain qui souligne, par ailleurs, avoir fait le tour des stands sans « tomber » sur un roman qui se démarque des autres, ni un auteur qui émerge du lot. Le romancier regrette par ailleurs l'absence de promotion sans laquelle aucune 'uvre littéraire ou artistique ne peut faire l'objet de critique ou d'appréciation. « Certes, il existe de beaux livres, mais en raison du manque de promotion et de la critique, ces derniers passent inaperçus », précise-t-il. Pour lui, l'inexistence de revues spécialisées dans la critique littéraire et cinématographique n'encourage pas la création. Enfin, à propos de la jeune littérature algérienne, il confirme l'existence de talents mais qui ne sont pas souvent encouragés en vue de prendre leur essor. « Certains créateurs sont excellents, d'autres se cherchent sans toutefois réussir à asseoir leur aura dans le paysage littéraire nationale. J'ai lu des 'uvres de jeunes écrivains pétris de qualité littéraire, mais cela ne les a pas aidé à se faire connaître du grand public », constate l'auteur. Soulignons que Belkacem Rouache a achevé « Quand la pierre a soif, elle va à la mer », un recueil de nouvelles qui sortira prochainement.


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