Algérie

La crise s'accentue



Les blouses blanches ne décolèrent pas
Les médecins résidents ont riposté en démontrant leur intention de recourir à une ultime action qui est celle de la démission collective.
Le torchon brûle entre les médecins résidents et la tutelle. La crise persiste et ne fait que se corser davantage au sein du corps médical. Après quatre mois de contestations sans relâche, les protestataires ne décolèrent toujours pas. Ils affichent une ferme résolution quant à la poursuite d'une grève dont l'issue semble de plus en plus incertaine. Après le boycott des examens de passage au grade de médecin spécialiste (Dems) et suite aux avertissements formulés par les autorités concernées quant à d'éventuelles exclusions à l'adresse des grévistes, ces derniers ont riposté en démontrant leur intention de recourir à une ultime action qui est celle de la démission collective.
Prévue à l'origine pour le mois de janvier dernier, les grévistes ont demandé lors des discussions avec les représentants du département de la santé d'ajourner la session de rattrapage normalement programmée pour la période allant du 18 mars en cours au 12 avril prochain. Lundi dernier, au terme d'une nouvelle réunion avec les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur, le Camra a appelé les médecins résidents à boycotter les épreuves. Et pour cause, les mêmes représentants ont opposé un niet catégorique à une quelconque modification du calendrier. Les médecins résidents disent vouloir des garanties à même de les satisfaire pour en finir avec cette crise. Evoquant des tentatives de division, les représentants du Collectif autonome des médecins résidents algériens insistent sur le fait que la tutelle ne veut pas lâcher du lest et demeure indifférente au sort des blouses blanches. Et ce, disent-ils, en dépit d'un écho positif de la part de l'ensemble des médecins résidents pour la réouverture du dialogue après des jours de suspension, estimant se dévouer pour trouver des arrangements susceptibles de déboucher sur une issue finale. Pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a affirmé, hier, une nouvelle fois qu'il n'est nullement question de revenir sur la programmation des examens. Par ailleurs, l'année blanche n'est à ce stade, plus une simple hypothèse relayée ici et là depuis le boycott de l'examen de passage pour le Dems du mois de janvier. Ainsi au train où vont les choses, elle ne tardera sans doute pas à se matérialiser. Par conséquent, au regard d'une telle situation, on constate un rythme lassant des événements. Il se traduit par la tenue, de manière récurrente, de réunions de concertation entre les tutelles et les grévistes, sans jamais parvenir à trouver un terrain d'entente. Alors que le quatrième mois de grève est clôturé, les choses stagnent au même point. Au moment où l'on attendait un proche dénouement, le bras de fer opposant les deux parties, et ce, depuis des semaines, n'a fait que se renforcer davantage. En effet, alors que le débrayage a été motivé par des revendications précises, à savoir entre autres l'abrogation du service civil...le mouvement de protestation porte à présent sur une toute autre question qui ne constituait pas dans le fond une vraie problématique par le passé. D'autre part, plus la situation dure, plus le chaos se fait imminent. Mais alors, qu'en sera-t-il du secteur de la santé si cela se réalise.


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