Algérie

La Crise politique au Liban persiste



Echec de Amr Moussa, opportunité pour Washington Echec de la médiation arabe, instabilité sécuritaire au Nord-Liban, attentat hier contre la Finul au sud du pays et blocage politique depuis des mois : le Liban semble s?installer sur un volcan qui risque d?embraser la région toute entière. Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, a quitté Beyrouth sans réussir à trouver un consensus entre l?opposition ? menée par le général Aoun et le Hezbollah ? et le gouvernement de Fouad Siniora. « L?échec de la Ligue arabe, après une nouvelle mission à Beyrouth, à convaincre le pouvoir, soutenue par les Occidentaux, et l?opposition, alliée de la Syrie et de l?Iran, de renouer le dialogue, ouvre la voie à des interventions extérieures accrues sur la scène politique libanaise », écrit le correspondant de l?AFP. Pour le Hezbollah, « les Etats-Unis ont poussé le pouvoir libanais à refuser la formation d?un gouvernement d?union nationale, qui est une revendication essentielle de l?opposition, car, pour elle, c?est l?unique planche de salut ». Le salut, paradoxalement, peut-il venir de l?ancien pays qui assura le protectorat sur le Liban et la Syrie, la France qui a proposé d?accueillir à la mi-juillet une réunion informelle des forces politiques libanaises, avec l?appui des deux acteurs principaux extérieurs du Liban, l?Arabie Saoudite et l?Iran, qui ont appuyé cette initiative ? La Syrie, elle, reste circonspecte. D?autant que des ministres libanais antisyriens accusent frontalement Damas d?avoir saboté la mission de la Ligue arabe. « C?est une gifle syrienne aux Arabes. La Syrie fait savoir que, sans elle, il n?y aura pas de stabilité au Liban », a affirmé le ministre de la Communication, Marwan Hamadé, citant à l?appui des propos du vice-président syrien, Farouk Al Chareh. « Nos alliés au Liban sont plus puissants. Sans un gouvernement d?union nationale, il n?y aura pas de stabilité dans ce pays », a affirmé jeudi M. Chareh devant des journalistes. Ainsi, le sort du Liban est encore rattaché aux puissances étrangères. En parlant d?allié syrien, le Hezbollah a plaidé hier pour l?élection d?un président de la République de consensus, en vue de régler la crise politique qui secoue le pays depuis huit mois. « Lors de la médiation de la Ligue arabe, le pouvoir a voulu, en échange de la formation d?un gouvernement d?union qui vivra deux mois, nous imposer un Président de son choix. Nous ne l?acceptons pas. Nous insistons pour que le prochain Président soit accepté par tous », a déclaré à la presse le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad. « Si les Etats-Unis font pression sur leurs protégés pour qu?ils acceptent le partage du pouvoir, il y aura une solution. Sinon, c?est le saut vers l?inconnu », a-t-il souligné. Le courant, baptisé La majorité parlementaire, au pouvoir, s?est opposé à la formation d?un gouvernement d?union nationale sans l?engagement de l?opposition à participer à la séance parlementaire prévue le 25 septembre pour l?élection d?un nouveau chef d?Etat en remplacement du président Emile Lahoud. Au Liban, pour rappel, le président de la République doit être un chrétien maronite, selon la Constitution. Il est élu par les députés à la majorité des deux-tiers au premier tour, et à la majorité absolue au second. Par ailleurs, sautant sur l?échec de Amr Moussa, la secrétaire d?Etat US, Condoleezza Rice, a proposé sa propre « planche de salut » : hier, elle a appelé la communauté internationale à envoyer un « message très fort » à la Syrie pour la prévenir que la poursuite de ses ingérences au Liban « ne sera pas tolérée ». Un message fort ?


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