Plus qu'un simple signe comme il peut en survenir parfois sur le très sensible marché mondial du pétrole, le baril de Brent a franchi, un moment en séance, la barre psychologique des 70 dollars pour conforter encore un peu plus la tendance à la hausse qui entamait sa troisième semaine, tendance considérablement alimentée depuis vendredi par les données géopolitiques qui se sont emballées.Le marché pétrolier ne pouvait, en effet, ne pas réagir à la brusque escalade de la tension au Moyen-Orient après le raid américain assumé par le président Donald Trump, qui a donné son feu vert pour que soit abattu le général iranien Qassem Soleimani sur le territoire irakien. La crainte d'une remontée de tension dans une région habituée du fait de façon quasi cyclique, a produit son effet déjà lors de la séance de vendredi dernier, lorsque les cours du pétrole avaient bondi de plus de 4% peu après l'annonce dans la nuit de la mort du général iranien chargé de mission en Irak. Il était dit alors que la suite de la menée américaine, avec des menaces de part et d'autre, allaient impacter directement les marchés boursiers et évidemment celui du pétrole. Ainsi, pour la première fois depuis septembre de l'année dernière, le prix du baril Brent a franchi les 70 dollars pour afficher 70,72 dollars alors que de l'autre côté de l'Atlantique, sur le marché new yorkais, le baril de WTI affichait 64,5 dollars.
Dès lors, les craintes que les échanges entre Américains et Iraniens tournent au conflit armé ont gagné en probabilité avec tout ce que cela suppose comme conséquences sur l'offre de pétrole. Des troubles qui ne sont donc pas sans plonger le marché dans une conjoncture favorable aux cours déjà renforcés par les données rendues publiques, vendredi dernier, par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) qui faisait état dans un rapport que les stocks de pétrole brut ont plongé de 11,5 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, alors que les exportations américaines atteignaient un niveau record. En tous les cas, les investisseurs et les pays producteurs, notamment les pays de l'Opep et leurs alliés menés par la Russie ont convenu de diminuer l'offre d'un total de 1,7 million de barils par jour à compter de ce mois de janvier pour influer sur les cours et éviter le choc du genre de celui de l'été 2014 dont les effets sont encore perceptibles dans de nombreux pays producteurs, pour ne pas dire tous, dont l'Algérie évidemment.
M. Azedine
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Posté Le : 07/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Maktour
Source : www.lesoirdalgerie.com